-
non à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe
- non à l’augmentation des prix des denrées de première nécessité
- non à plus de paupérisation des travailleurs et des populations
- non à la gabegie et à l’utilisation abusive des fonds publics
- oui à une réduction du prix du litre de carburant a la pompe
- oui à un relèvement substantiel du SMIG
- oui à l’augmentation des salaires dans la fonction publique
- oui à la suppression des bons de carburant
- oui à la suppression des droits universitaires dans les universités d’Etat
- oui au retour dans l’économie des fonds publics détournés
Déclaration des confédérations syndicales
des travailleurs du Cameroun réunies au
sein de l’intersyndicale relative au débat sur la suppression de la subvention
de l’Etat en faveur de la société nationale de raffinage (SONARA)
Contexte
-
Des difficultés de fonctionnement de La Société Nationale de Raffinage (SONARA) qui vend à perte et ne compte que sur la subvention de l’Etat. Or ce dernier rencontrerait des difficultés budgétaires, d’où son incapacité à continuer de supporter cette subvention ;
- De la pression internationale due à la flambée du prix du pétrole sur le marché mondial, avec des cours en hausse devant se répercuter sur le marché interne ;
- De la mobilisation de ressources financières pour réaliser les projets d’investissement.
Ce qui
s’est concrétisé par des sorties médiatiques et publiques des partisans et des
opposants à cette hausse probable du prix du litre de carburant à la pompe.
A
contrario, pour une large frange de l’opinion, aucune hausse des prix n’est envisageable
(opportune) car ceux pratiqués actuellement sont suffisamment prohibitifs pour
les catégories sociales les plus vulnérables et leur augmentation entraînerait
un surenchérissement des produits de consommation courante.
- Au Nigéria, le prix du litre de super à la pompe est de 296 FCFA pour des subventions annuelles du carburant à hauteur de 8 milliards de dollars ;
- Au Tchad, le litre de super coûte 380 FCFA/l, 520FCFA/l pour le gasoil et 375 FCFA/l pour le pétrole lampant ;
- En Angola, le litre de carburant est obtenu à 325 FCFA ;
- En Algérie, 156 FCFA pour le litre de super et 85 FCFA par litre de gasoil ;
- Au Ghana, le super et le gasoil coûtent respectivement 392 FCFA/l et 450 FCFA/l ;
- En Tunisie, 448 FCFA/l, 330 FCFA/l et 265 FCFA/l respectivement pour le super, le gasoil et le pétrole lampant.
Si
l’Etat du Cameroun éprouve donc des difficultés à traduire son potentiel économique par
l’exploitation et la transformation de ses richesses énergétiques en investissements palpables et visibles au
profit immédiat et prioritaire des populations, il ne doit pas sans cesse en refléter la conséquence, au motif de vouloir renflouer les caisses, par
un acharnement systématique et une pression permanente sur les bourses déjà vulnérables
de la majorité des Camerounais vulnérables.
-
Par la cherté des denrées de première nécessité ;
- Un pouvoir d’achat des plus faibles caractérisé par une ponction de 70% des salaires dans la Fonction publique suivie de la dévaluation du FCFA depuis 1994,
- Le SMIG le plus bas des pays d’Afrique Centrale (28 216 FCFA), derrière la République Centrafricaine, le Tchad, le Congo Brazzaville la Guinée Equatoriale et le Gabon aux Smig respectivement de 35 000 FCFA, 60 000 FCFA, 70 000 FCFA, 110 000 FCFA et 150 000 FCFA.
POSITION SYNDICALE
De ce
qui précède, nous, Confédérations Syndicales des Travailleurs du Cameroun
signataires réunies en « Intersyndicale » :
- Affirmons que contrairement à l’état d’esprit dans lequel les autorités veulent plonger l’opinion publique, une réduction ou une suppression de la subvention aux produits pétroliers signifierait que les causes qui l’ont justifiée sont partiellement résorbées ou n’existent plus.
DEMANDONS :
Une réduction des prix à la pompe à 407,61 FCFA/l de super ; 407,61 FCFA/l de gasoil et 225,41 FCFA/l de pétrole lampant. La satisfaction à cette demande résultant d’une véritable application de la politique de péréquation et de l’annulation d’un certain nombre de postes figurant dans la structure du prix du carburant au Cameroun, tel que le démontrent les documents fournis en annexe de la présente déclaration ;
- La suppression de l’utilisation des bons de carburant qui instaurent de fait sa consommation gratuite par les bénéficiaires ;
- L’augmentation du tarif des vignettes sur les automobiles à forte consommation de carburant.
PROPOSONS :
En
revanche, si le Gouvernement persiste dans une option de réduction ou de
suppression de la subvention qui, au demeurant, ne bénéficie qu’à une extrême minorité de Camerounais les
plus aisés. Nous formulons, les propositions suivantes :
- L’Allocation d’une partie des fonds issus de ces opérations au financement du budget des Universités d’Etat en vue de renforcer l’appui à la recherche et supprimer le taux de paiement annuel des droits universitaires qui s’élèvent à 50 000 FCFA par étudiant ;
- L’affectation d’une partie au développement infrastructurel et à d’autres secteurs d’activités créatrices de richesses qui n’ont pas bénéficié d’appuis consistants et permanents de l’Etat pour leur essor.
- Le relèvement substantiel du SMIG (Salaire Minimum Inter professionnel Garanti) ;
- L’augmentation des salaires des travailleurs tous secteurs confondus ;
- L’institutionnalisation du financement des programmes d’éducation ouvrière des Confédérations Syndicales des Travailleurs à l’instar de la plupart des pays du Continent Africain et du Monde ;
- L’application effective des résolutions issues des négociations de Février 2008 ;
- L’allègement des taxes et impôts sur les véhicules et engins de transport publics ;
- L’instauration d’un comité tripartite de suivi et d’évaluation des mesures à arrêter.
LES CONFEDERATIONS SIGNATAIRES :
Pour
l’Union des Syndicats Libres du Cameroun (USLC)
Le
Président Confédéral : Longin
BEDZIGA EYEBE
Pour
la Confédération Camerounaise du Travail (CCT)
La
Présidente Confédérale : Antoinette
TANGONO Epse EKOAN
Pour
la Confédération des Travailleurs Unis du Cameroun (CTUC)
Le
Président Confédéral : Pierre
ESSINDI MINKOULOU
Pour la Confédération Générale du
Travail-Liberté (CGT-Liberté)
Le
Président Confédéral : René Bernard
EKEDI
Pour
la Confédération Générale des Syndicats du Transport (CGSTC)
Le
Président Confédéral : Pierre
NYEMECK
Pour la Confédération Syndicale des
Travailleurs du Cameroun(CSTC)
Le
Président Confédéral : Maximilien
NTONE DIBOTI
Pour la Confédération Entente des
Travailleurs du Cameroun (ENTENTE)
Le
Président Confédéral : Benoît ESSIGA ANANGA
Pour
la Confédération des Syndicats Autonomes du Cameroun (CSAC)
Le Secrétaire Général : Pierre Louis MOUANGUE
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