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Feb 28, 2013

La crise énergétique et sécuritaire confirme les graves lacunes managériales du « Renouveau »

Par Abanda Kpama et Ghonda Nounga 

Une situation récurrente

Les graves détériorations de la fourniture de l’énergie électrique qui se produisent depuis trois mois sur l’ensemble du territoire kamerunais rappellent l’époque où AES-SIROCCO, le repreneur de SONEL, après avoir annoncé les lendemains qui chantent, a plongé le Kamerun dans le noir. Nous étions en 2003. L’on se rappelle que le MANIDEM organisa à Douala et à Bafoussam une série de manifestations contre les « délestages » qui furent violemment réprimées par la police et la gendarmerie. Dix ans après, la situation s’est davantage détériorée. Le chef de l’Etat, a, depuis, annoncé la résolution de ce problème qui empoisonne la vie des Kamerunais et hypothèque le développement du pays. Mais plus il parle et plus les faits le font mentir. Malgré un potentiel hydroélectrique estimé à 55000 MW ! (mégawatts), le Kamerun peine à produire 1200 MW ! En 2003, dans une contribution parue dans le Messager, Abanda Kpama signalait qu’en 2002, le Kamerun n’avait pu produire que 800 MW alors qu’à l’époque, la demande était estimée à 1200 MW ! Dix ans après, AES-SONEL produit 1100 MW au mieux, la demande se situe, d’après les propres estimations cachées de AES-SONEL à 1500 MW ! Sur dix ans, le gap est resté le même : 400 MW. Il s’agit donc d’un déficit structurel, qui ne prend d’ailleurs pas en compte les besoins exprimés de potentiels investisseurs. Nous ne prendrons que l’exemple d’Alucam dont les projets d’extension à Edéa et Kribi sont momentanément enterrés à cause du déficit en hydroélectricité.

Feb 27, 2013

M. Paul Biya d’un discours à l’autre

Par Albert Moutoudou Secrétaire général de l’UPC 

- 31 décembre 2011 : « Nous voici au seuil de la première étape de notre « longue marche » vers l’émergence »
- 31 décembre 2012 : « Nous avançons résolument dans la voie de l’émergence » 
Le Cameroun n’était qu’un pays sous-développé, pudiquement désigné pays en développement par la langue du politiquement correct. A partir du 31 décembre 2011, M. Biya décréta que le pays se trouvait désormais sur le seuil de l’émergence. Comment aura-t-il préparé ses compatriotes à réussir ce bond qualitatif ? Il fait des annonces : Lom Pangar, le port en eaux profondes de Kribi, etc., laissant entrevoir des réalisations qui nous mènerons droit dans le camp des émergents que sont le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Russie. Doit-on rappeler que ces pays émergents le sont devenus à la faveur de circonstances particulières qui, à part le cas de l’Inde qui est une vieille démocratie, ont en commun ceci : c’est D’ABORD l’abolition des dictatures (ou de l’apartheid qui en tenait lieu en Afrique du Sud), et des oligarchies locales et étrangères accomplissant leur besogne de prédation à l’abri de ces dictatures, qui fut le mouvement décisif des transformations d’Afrique du Sud et du Brésil tout autant que du changement de cap en Russie ? Dans le cas du Brésil par exemple la succession des dictatures militaires engluées dans une corruption larvée fut l’occasion de pomper et de brader le pays pendant des décennies. Et, depuis l’avènement de la démocratie qui a d’ailleurs permis de porter une femme à la tête du pays aujourd’hui, madame Dilma Roussef, le Brésil est au sixième rang économique. 

Feb 12, 2013

Délestages: non au Kamerun dans le noir

DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE DU MANIDEM 

Depuis des semaines, le pays est plongé dans le noir. Les interruptions fréquentes et intempestives de la fourniture du courant électrique se sont généralisées sur l'ensemble du territoire. 

Ces délestages nous rappellent la lugubre période du début de la concession d'Aes-Sonel. Leurs conséquences sont autant nombreuses que désastreuses: 

• cessation des activités économiques
• augmentation de l'insécurité dans nos villes et campagnes • perturbation de la scolarisation des jeunes Kamerunais • augmentation du nombre des incendies dans nos villes • dégâts considérables dans la conservation des aliments • détérioration des conditions de vie des Kamerunais • interruptions de la livraison d'eau potable à cause du manque d'électricité...