15 mars 2011 - Communiqué de presse du Groupe de travail Afrique du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
A l’instar des Tunisiens et des Égyptiens qui ont bouté hors de leur pays les dictateurs Ben Ali et Moubarak, les peuples de l’Afrique sub-saharienne ne sont pas en reste et doivent être soutenus. Le peuple du Burkina Faso « La patrie des hommes intègres » (nom donné en 1984 par le révolutionnaire Thomas Sankara) se bat depuis plusieurs semaines contre le régime qui, depuis 1987, empêche le Burkina Faso de vivre dans la liberté et la dignité. Ce régime, c’est celui de Blaise Compaoré qui vient de remporter les élections présidentielles de novembre 2010 à plus de 80,15%.
Impliqué dans le meurtre de Thomas Sankara, fauchant l’espoir de tout un continent porté par ce digne fils de l’Afrique qui osa dire non à l’impérialisme, le régime de Blaise Compaoré est aussi responsable de la mort en décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo, restée impunie à ce jour et dénoncée tous les ans par les Burkinabais. Beaucoup d’autres fils et filles du pays des hommes intègres, ont payé de leur vie la résistance contre ce régime inique dont les seuls faits d’armes restent la déstabilisation de la sous région notamment le Liberia et la Côte d’Ivoire. Malgré tout, Blaise Compaoré a réussi à se tailler un costume de médiateur en Afrique. Avec le soutien de pays comme la France, le bon élève de la Françafrique et du FMI pensait pouvoir tenir jusqu’à la prochaine mascarade électorale.
A la suite de la mort par torture du jeune Justin Zongo le 20 février 2011, des manifestations violentes le lendemain à Koudougou vont faire deux nouveaux morts tandis que le régime tente de camoufler le meurtre de Justin Zongo , déclaré mort de la méningite. Les manifestations se multiplient et la seule réponse de ce régime inique est la répression qui fait de nouveaux deux morts, portant à six le nombre de jeunes burkinabais tués pour avoir réclamé la justice. Depuis lors, tous les jours, les Burkinabais sont dans la rue tandis que Blaise Compaoré continue de réprimer son peuple qui ne demande pourtant qu’une seule chose : que la justice soit faite. La manifestation du vendredi 11 mars, organisée par l’ANEB ( Association Nationale des Étudiants du Burkina - Ouagadougou) a été à son tour sévèrement réprimée, faisant plusieurs blessés. Le régime a depuis fermé tous les établissements d’enseignement jusqu’à nouvel ordre tandis que militaires et gendarmes sillonnent la capitale. Il semble par ailleurs, qu’un militant de l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), ait été interpellé par la gendarmerie à Kaya le 11 mars 2011. Le NPA , en cette période de lutte contre les dictatures, la corruption et l’injustice :
-- Exprime sa solidarité avec les camarades arrêtés ;
-- Dénonce le comportement des autorités burkinabées, habituées du harcèlement des forces d’opposition ;
-- Soutient la jeunesse du Burkina dans sa lutte contre l’injustice ;
-- Appelle la jeunesse, les partis démocratiques, le mouvement social en Afrique et ailleurs dans le monde à continuer à se mobiliser pour que toute la lumière soit faite sur -l’assassinat de Norbert Zongo et du jeune Justin Zongo ;
-- Appelle à la justice pour Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 lors du coup d’État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
-- Dénonce le comportement des autorités burkinabées, habituées du harcèlement des forces d’opposition ;
-- Soutient la jeunesse du Burkina dans sa lutte contre l’injustice ;
-- Appelle la jeunesse, les partis démocratiques, le mouvement social en Afrique et ailleurs dans le monde à continuer à se mobiliser pour que toute la lumière soit faite sur -l’assassinat de Norbert Zongo et du jeune Justin Zongo ;
-- Appelle à la justice pour Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 lors du coup d’État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
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