Apr 26, 2013

Does Obama Want More War? North Korea’s Justifiable Anger

Barack Obama
by Stansfield Smith

(culled by Alternative révolutionnaire from http://www.counterpunch.org/2013/04/10/north-koreas-justifiable-anger)

The corporate media reduces the DPRK (North Korea) to the Kim family and prefaces their names with the terms “madman”, “evil” and “brutal”. Such vilifications of foreign leaders are used here not only to signify they are target for US overthrow. They are meant to intimidate and isolate anti-war activists as being out in left field for ever wanting to oppose a war against countries ruled by “madmen” – be they Saddam, Fidel, Hugo Chavez, Ahmadinejad, Qaddaffi.

Yet to a sensible person, it is crazy that the US, with nuclear weapons thousands of miles from home, in South Korea, denies North Korea has a right to have its own nuclear weapons on its own land – particularly when the North says it is developing nuclear weapons only as a deterrent because the US won’t take its own weapons out of the Korean peninsula.

Missing in what passes for discourse on the DPRK in the corporate media is that the US was conducting month-long war maneuvers last March in Korea, now extended into April, using stealth bombers, undetectable by radar, capable of carrying nuclear weapons. And this year these are not “deterrent” war maneuvers, but “pre-emptive war” maneuvers.

Qu’est-ce qui énerve les Nord-Coréens ?

Kim Jung Un
par Gregory Elich

25 avril 2013

Les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord ont atteint leur nadir et, dans la plupart des commentaires des médias occidentaux, c’est la rhétorique en apparence déraisonnablement musclée de la Corée du Nord, qu’il convient de blâmer. De façon inexplicable, nous raconte-t-on, la Corée du Nord a choisi d’accroître les tensions. Ce qui manque, dans ce tableau d’une attitude nord-coréenne hostile et du rôle de victime innocente assumé par les États-Unis, c’est le contexte. Et, comme cela arrive souvent, les médias présentent les événements de façon isolée, comme s’ils apparaissaient brusquement, sans la moindre raison.

Pas besoin de remonter très loin dans le temps pour discerner ce qui énerve les Nord-Coréens. Ces derniers mois, le gouvernement d'Obama a entrepris plusieurs démarches que la RPDC (République populaire démocratique de Corée, appellation officielle de la Corée du Nord) a perçues comme autant de menaces.

Le premier pas sur la voie de la détérioration des relations a été franchi en octobre 2012, quand les États-Unis ont accordé à la Corée du Sud une exemption vis-à-vis du régime de contrôle de la technologie des missiles, lui permettant d’allonger la portée de ses missiles balistiques de façon à pouvoir couvrir la totalité du territoire de la RPDC.i Il en résultait qu’un ensemble de modalités s’appliquait à toute nation ayant ratifié le traité, sauf la Corée du Sud, à laquelle s’appliquait un ensemble différent de modalités, dans le but manifeste de cibler sa voisine du Nord.

Apr 20, 2013

Liberté syndicale et protection des droits syndicaux au Cameroun : mythe ou réalité ?

par Joseph Ze

Secrétaire général du Syndicat national unitaire des instituteurs et des professeurs des écoles normales - SNUIPEN 

Pour nourrir cette controverse, nous partons du fait que la liberté syndicale et la protection des droits syndicaux, même si elles sont reconnues par la loi, n’existent pas en pratique lorsque les normes, principes et procédures de la liberté syndicale ne sont pas appliqués. 

Les principes de la liberté syndicale ont été progressivement élaborés par les organes de contrôle de l’OIT au cours des soixante dernières années. A l’aune de ces principes, ont peut déterminer le niveau de violation ou de respect de la liberté syndicale et de la protection des droits syndicaux par un pays.

S’agissant du Cameroun, ce pays est membre de l’OIT depuis 1960. A ce jour, il a déjà ratifié plus d’une quarantaine de conventions de cette auguste institution, notamment la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et la convention n° 98 sur le droit d’organisation et la négociation collective.

Apr 11, 2013

Pour construire la démocratie, il faut en avoir la volonté politique

Djibril Karimu
Homme Politique 

Nous ne cessons de le rappeler aux journalistes : c’est bien le MANIDEM, lors d’une conférence de presse tenue le 28 novembre 2012 à son siège à Douala, qui a, le premier, révélé la tentative de coup d’Etat institutionnel que le RDPC et son chef préparaient contre le peuple du Kamerun. L’alerte avait été donnée par le Secrétaire Général du RDPC, Jean NKUETE, qui suppliait le Président de la République d’organiser en toute urgence les élections sénatoriales. Monsieur NKUETE servait en réalité de porte-parole. Le complot, bien ficelé, avait comme géniteur le Président BIYA. Avec plus de 9000 conseillers municipaux mal élus en 2007 sur 10600 et dont le mandat avait été prorogé pour 12 mois, le RDPC obtenait sans se fatiguer au moins 60 des 70 sièges de sénateurs mis en compétition. Une fois le sénat en place, M. BIYA pourrait désigner les 11 membres du Conseil Constitutionnel. Cette dernière institution, qui est censée réguler la vie institutionnelle de la République et qui proclame les résultats de tous les scrutins, est l’arbitre suprême du jeu politique de la Nation.

Mar 21, 2013

Politique économique et sociale de Chavez : quel héritage ?

Abanda Kpama
Par Abanda Kpama 
Président National du MANIDEM 

Le président Hugo Chavez a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire du Venezuela et celle de l’Amérique Latine. Son œuvre a enthousiasmé les peuples déshérités et marginalisés aussi bien en Amérique Latine, au Moyen Orient qu’en Afrique.

1- Le contexte politique

L’effondrement, à partir de 1999, des pays du « socialisme réel » de l’Europe de l’Est marquait, d’après les historiens conservateurs et libéraux, la fin définitive de l’utopie socialiste. Les expériences qui avaient eu lieu au Chili sous Salvador Allende et au Nicaragua avec les Sandinistes pour faire adjoindre la démocratie au socialisme ; avaient rapidement été nettoyées par le sang et l’embargo économique avec le soutien actif des Etats-Unis d’Amérique.

Chavez arrive au pouvoir en 1999 dans une Amérique Latine qui tourne progressivement le dos à la dictature militaire. Mais personne, avant Chavez, n’avait obtenu une aussi incontestable légitimité démocratique. Entre 1999, date de son arrivée au pouvoir et le 7 octobre 2012, Hugo Chavez et son parti, le Parti révolutionnaire bolivarien, ont affronté 16 fois les élections et en ont gagné 15. Personne, ni même les Etats-Unis, n’ont jamais remis en cause la transparence des scrutins. Ses victoires, toujours nettes, lui ont donné une légitimité encore plus grande et plus forte. Jimmy Carter, ancien président des USA est même allé jusqu’à déclarer que « le système électoral vénézuélien était le meilleur au monde ». Chavez en a donc profité pour imposer des reformes profondes au système économique et social du Venezuela. A ce niveau déjà, on peut conclure, pour les révolutionnaires africains, que la légitimité est indispensable pour un dirigeant politique qui veut engager des changements profonds sans courir le risque de se faire accuser par les Occidentaux de dictateur, mais surtout pour avoir le soutien de la majorité des masses populaires qui constituent l’essentiel des populations de nos pays.

ELECAM and the Super-Chief Electoral Officer

Tazoacha Asonganyi
by Tazoacha Asonganyi

The hullabaloo about senatorial elections persists, but the process of producing a new electoral register that some people claim would have produced a more acceptable Electoral College for the senatorial elections seems to be going on unperturbed. Meanwhile, Elections Cameroon (ELECAM) has been claiming that its activities are controlled by the electoral code, even if it is in violation of the code that it started the biometric registration of voters in Cameroon on October 3, 2012 and said it would last until February 28, 2013.

With the approach of the closing date for the registration of voters, the election body’s promise that it would register some 7 million voters started haunting it, since it had hardly succeeded in registering up to 50% of the promised target. Therefore cries of low turnout started coming from all over the country, including from within ELECAM itself. And so the Super-Chief electoral officer, Paul Biya decreed that registration should continue for another month, until March 29, 2013; and so did it!

Mar 7, 2013

Une promenade bien mouvementée (nouvelle)

Ghonda Nounga
Par Ghonda Nounga

(En mémoire de mon ami et frère Séverin-Cécile Abega, le "maître" des nouvelles


Fomen se sentait minuscule au pied des immeubles bordant l’avenue déserte. De temps à autre, comme pour insuffler une étincelle de vie à ces monstrueuses tours de béton, ou s’en moquer de loin (on n’est jamais trop prudent), une automobile dévalait, en klaxonnant, la pente légère au bout de laquelle l’avenue se perdait, loin là-bas, engloutie par la nappe mystérieuse du fleuve Mélolé. Parfois, un homme passait à pas vifs, l’échine ployée comme sous le poids de quelque inexprimable fardeau. Il disparaissait bientôt à l’autre bout de l’avenue, et l’on entendait quelque temps encore le claquement sec de ses sandales sur le macadam tiède. Puis le silence retombait, étrange et angoissant. 

De temps à autre, Fomen jetait un coup d’œil furtif et avide sur les vitrines des magasins. Un coup d’œil furtif ? Et comment ! On eut dit un voleur évitant de laisser percer ses intentions. De combien de mésaventures cette ville inquiétante n’avait-elle pas été le théâtre depuis qu’on parlait de crise économique ? Le bruit courait que la police vous y arrêtait pour un oui ou pour un non, ou encore, que des malfrats organisés en bandes étaient postés à tous les coins de rue, prêts à vous arracher votre portefeuille, et parfois votre vie. 

Sénatoriales : Paul Biya, la honteuse supercherie

Dr Désiré Essama Amougou
Dr Désiré Essama Amougou
Médecin urgentologue 
Hearst, Ontario (Canada) 

Invraisemblable! Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo, une fois encore vient de jeter le masque de sa gouvernance arbitraire et irascible. En convoquant fortuitement le corps électoral en vue des Sénatoriales, il met en branle un nouvel hold-up électoral. Plus soucieux de son pouvoir personnel, il démontre ainsi qu’il tient mordicus à maintenir la porte du débat politique fermement cadenassée. Décidément, l’«éternel acrobate politique, agrégé en bluffs» ne manque pas de culot ! 
Sa dernière trouvaille : vaincre sans péril les Sénatoriales, avec un corps électoral partiel, composé de conseillers municipaux dont le mandat est échu et sans compter des conseillers régionaux encore absents du paysage politique et des électeurs blasés et désabusés, intéressés à coup de quelques billets de CFA par les hiérarques du régime. À moins d’un revirement de dernière minute, chose presque impensable pour un chef qui écoute très peu ses concitoyens, le « Nnom Ngii » sait qu’il court sans effort vers le couronnement de son parti, le RDPC à cette compétition biaisée à la base. Une attitude qui n’est que la dernière épiphanie d’une méthode bien consacrée qui a toujours démontré son manque de sincérité, de loyauté et de droiture envers les Camerounais pour lesquels il est supposé travailler. N’est pas lorsqu’on aime son pays, il y a des actions évidentes que l’on mène pour satisfaire les attentes de ses compatriotes? Chez lui les termes dialogue, concertation et consensus n’ont aucun sens. 

Another SDF bluff to be called!

Tazoacha Asonganyi
by Tazoacha Asonganyi

Recently, the press informed us of a declaration of Fru Ndi’s that there will be no senatorial elections in Cameroon until Paul Biya meets with him. This was said to be a statement he made to those who attended his rally in one of the towns in the North West region. A few days after the “threat” was published, Paul Biya called his bluff (for the umpteenth time!) and went ahead to convene the senatorial elections for 14 April 2013. Last Saturday, the National Executive Committee (NEC) of the SDF met in Bameda and “adopted” the Fru Ndi threat, calling on Paul Biya to urgently dialogue with Fru Ndi, otherwise there will be a disruption of peace. 

This is how past “resolutions” of NEC like “no good laws, no elections” came about. Like this one, it was a “slip” during a rally that made its way to NEC, and without profound reflection on how it would be enforced, it was taken up as a resolution!

Feb 28, 2013

La crise énergétique et sécuritaire confirme les graves lacunes managériales du « Renouveau »

Par Abanda Kpama et Ghonda Nounga 

Une situation récurrente

Les graves détériorations de la fourniture de l’énergie électrique qui se produisent depuis trois mois sur l’ensemble du territoire kamerunais rappellent l’époque où AES-SIROCCO, le repreneur de SONEL, après avoir annoncé les lendemains qui chantent, a plongé le Kamerun dans le noir. Nous étions en 2003. L’on se rappelle que le MANIDEM organisa à Douala et à Bafoussam une série de manifestations contre les « délestages » qui furent violemment réprimées par la police et la gendarmerie. Dix ans après, la situation s’est davantage détériorée. Le chef de l’Etat, a, depuis, annoncé la résolution de ce problème qui empoisonne la vie des Kamerunais et hypothèque le développement du pays. Mais plus il parle et plus les faits le font mentir. Malgré un potentiel hydroélectrique estimé à 55000 MW ! (mégawatts), le Kamerun peine à produire 1200 MW ! En 2003, dans une contribution parue dans le Messager, Abanda Kpama signalait qu’en 2002, le Kamerun n’avait pu produire que 800 MW alors qu’à l’époque, la demande était estimée à 1200 MW ! Dix ans après, AES-SONEL produit 1100 MW au mieux, la demande se situe, d’après les propres estimations cachées de AES-SONEL à 1500 MW ! Sur dix ans, le gap est resté le même : 400 MW. Il s’agit donc d’un déficit structurel, qui ne prend d’ailleurs pas en compte les besoins exprimés de potentiels investisseurs. Nous ne prendrons que l’exemple d’Alucam dont les projets d’extension à Edéa et Kribi sont momentanément enterrés à cause du déficit en hydroélectricité.

Feb 27, 2013

Eléments pour un programme minimum de politiques culturelles au Kamerun

Document de travail du Manidem (adopté par le 2ème congrès ordinaire du Manidem les 21 et 22 février 2009 à Yaoundé)

PRÉSENTATION SOMMAIRE 

Objectif d’un programme de politiques culturelles dans le contexte actuel : désaliéner notre peuple et lui permettre de se réapproprier l’initiative historique aux niveaux linguistique, culturel et artistique. 

Principaux axes d’action :

  • œuvrer à la préservation, au développement et au rayonnement du patrimoine culturel, linguistique et artistique kamerunais authentique 
  • créer les structures matérielles de base (au niveau communal tout au moins), de la production et de la consommation culturelle et artistique 
  • retrouver, revaloriser et divulguer l’essentiel de notre héritage culturel et artistique, de toutes les manières possibles pour : 
  1. aider au brassage culturel des populations du Kamerun 
  1. fournir des fondements solides aux créateurs culturels 

  • aider à la production de cultures kamerunaises nouvelles fondées sur une mise en perspective de cet héritage culturel et artistique 
  • stimuler la production de la littérature, du théâtre, du cinéma, de la musique, de tous types d’art dans les langues nationales 

Pourquoi les marxistes s'opposent au terrorisme individuel [Extraits]

Léon Trotsky
par Léon Trotsky (1911) 

[En guise d’arguments contre les terroristes de Boko Haram, en attendant une série d’articles que nous promettons à nos lecteurs sur l’islamisme, ses causes historiques et les moyens d’y mettre fin.] 

[…]  La terreur individuelle déprécie le rôle des masses.

Pour se développer, le système capitaliste a besoin d'une superstructure parlementaire. Mais comme il ne peut pas confiner le prolétariat moderne à un ghetto politique, il doit tôt ou tard permettre aux travailleurs de participer au parlement. Dans toutes les élections, le caractère de masse du prolétariat et son niveau de développement politique - quantités, qui, une fois de plus, sont déterminées elles aussi par son rôle social, c'est-à-dire, par dessus tout, son rôle productif - trouvent leur expression. 

Dans une grève, de même que dans des élections, la méthode, le but, et les résultats de la lutte dépendent toujours du rôle social et de la force du prolétariat en tant que classe. Seuls les travailleurs peuvent mener une grève. Les artisans ruinés par l'usine, les paysans dont l'eau est polluée par l'usine, ou les membres du lumpen proletariat, avides de saccage, peuvent briser les machines, mettre le feu à une usine ou assassiner son propriétaire. Seule la classe ouvrière, consciente et organisée, peut envoyer une foule en représentation au parlement pour veiller aux intérêts des prolétaires. Par contre, pour assassiner une personnage officiel en vue, on n'a pas besoin d'avoir derrière soi les masses organisées. La recette pour fabriquer des explosifs est accessible à tous, et on peut se procurer un Browning n'importe où. Dans le premier cas, il s'agit d'une lutte sociale, dont les méthodes et les moyens découlent nécessairement de la nature de l'ordre social dominant du moment, et, dans le second, d'une réaction purement mécanique, identique n'importe où - en Chine comme en France - , très frappante dans sa forme extérieure (meurtre, explosions, ainsi de suite… ) mais absolument inoffensive en ce qui concerne le système social. 

Lettre d'Hugo Chavez à l'Afrique

Hugo Chavez
par Hugo Chavez Frias


Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale)

Frères et sœurs,

Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et de toute mon espérance dans le déroulement de ce III° Sommet si attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique.

Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue.

Paul Biya like Kamuzu Banda!

Tazoacha Asonganyi
by Tazoacha Asonganyi

This time around in Paris, Paul Biya was not faced with any complicated, philosophical question which would allow him to give the demeaning response of “best pupil...”One of the questions concerned his longevity in office. In response, he repeated what he has been saying for a long time: the ballot box is there; it is the people that decide.

Such answers echo what Dr. Hastings Kamuzu Banda, the Malawian dictator who was worshipped like a God used to say at political rallies: “People outside this country call me dictator. But I tell them this: if I am a dictator I am a dictator by the people’s will...” Who can beat that? Which dictator will not borrow such a leaf from him?

M. Paul Biya d’un discours à l’autre

Par Albert Moutoudou Secrétaire général de l’UPC 

- 31 décembre 2011 : « Nous voici au seuil de la première étape de notre « longue marche » vers l’émergence »
- 31 décembre 2012 : « Nous avançons résolument dans la voie de l’émergence » 
Le Cameroun n’était qu’un pays sous-développé, pudiquement désigné pays en développement par la langue du politiquement correct. A partir du 31 décembre 2011, M. Biya décréta que le pays se trouvait désormais sur le seuil de l’émergence. Comment aura-t-il préparé ses compatriotes à réussir ce bond qualitatif ? Il fait des annonces : Lom Pangar, le port en eaux profondes de Kribi, etc., laissant entrevoir des réalisations qui nous mènerons droit dans le camp des émergents que sont le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Russie. Doit-on rappeler que ces pays émergents le sont devenus à la faveur de circonstances particulières qui, à part le cas de l’Inde qui est une vieille démocratie, ont en commun ceci : c’est D’ABORD l’abolition des dictatures (ou de l’apartheid qui en tenait lieu en Afrique du Sud), et des oligarchies locales et étrangères accomplissant leur besogne de prédation à l’abri de ces dictatures, qui fut le mouvement décisif des transformations d’Afrique du Sud et du Brésil tout autant que du changement de cap en Russie ? Dans le cas du Brésil par exemple la succession des dictatures militaires engluées dans une corruption larvée fut l’occasion de pomper et de brader le pays pendant des décennies. Et, depuis l’avènement de la démocratie qui a d’ailleurs permis de porter une femme à la tête du pays aujourd’hui, madame Dilma Roussef, le Brésil est au sixième rang économique. 

Feb 26, 2013

Alerte - Interpellation du président et du secrétaire général de l'UPC

L'Union des Populations du Cameroun (UPC) a organisé ce jour, mardi 26 février 2013, au lieu dit Rond-point Deido, une manifestation pour réclamer la déchéance de Election Cameroon (ELECAM). La manifestation a été déclarée conformément à la Loi de la République auprès du Sous-préfet de Douala 1er conformément à la Loi 90/055 du 19 décembre 1990; et la Mairie de Douala 1er en a été informée.

C'est donc avec sérénité que les militants et sympathisants de l'UPC auxquels se sont joints d’autres partis et associations se sont rendus au Rond-point Deido pour s'exprimer démocratiquement et pacifiquement. Après 45 minutes de manifestation, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Deido, accompagné de ses éléments ont arraché les messages que brandissaient les manifestants, ensuite, les camarades Albert MOUTOUDOU, Secrétaire Général de l'UPC et Alexis NDEMA SAME président de l'UPC ont été conduits à la Brigade Territoriale de Bonanjo où ils ont été entendus au Bureau Spécial des Recherches et des Enquêtes criminelles par les Lieutenants MBANG ETO JP et MOUSSINGA Stéphane. Après cette audition, le Lieutenant colonel ZE a signé une garde à vue de 48 heures renouvelable pour motifs de "trouble à l'ordre public et organisation d'une manifestation illégale".

Feb 12, 2013

Délestages: non au Kamerun dans le noir

DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE DU MANIDEM 

Depuis des semaines, le pays est plongé dans le noir. Les interruptions fréquentes et intempestives de la fourniture du courant électrique se sont généralisées sur l'ensemble du territoire. 

Ces délestages nous rappellent la lugubre période du début de la concession d'Aes-Sonel. Leurs conséquences sont autant nombreuses que désastreuses: 

• cessation des activités économiques
• augmentation de l'insécurité dans nos villes et campagnes • perturbation de la scolarisation des jeunes Kamerunais • augmentation du nombre des incendies dans nos villes • dégâts considérables dans la conservation des aliments • détérioration des conditions de vie des Kamerunais • interruptions de la livraison d'eau potable à cause du manque d'électricité... 

Feb 9, 2013

2013 et ses objectifs: ce que nous voulons aujourd’hui

Marie Louise Eteki-Otabela
par Marie Louise Eteki-Otabela
Présidente de la Coordination des Forces Alternatives 

Comme disait Ruben Um Nyobè à la Tribune de la 4è Session de l’Organisation des Nations-Unies le 17 décembre 1952, «notre pays doit progresser vers l’Indépendance». Et au début du discours que nous allons re-écouter ce 15 décembre, il donne quelques explications à propos de ce « projet de l’Indépendance du Kamerun ».
De même, 60 ans après, nous devons vous redire pourquoi ce projet reste le nôtre ! A l’ époque trois reproches principaux était faits aux Upécistes : l’ UPC n’était pas présent à l’ Assemblée (Territoriale)-nous savons pourquoi ; accepter d’entendre son représentant à cette tribune universelle allait donner encore plus de prestige à une organisation que les colons qualifiaient alors de terroriste...et enfin, l’ UPC avait violé les règles administratives en s’adressant directement au Représentant des Nations-Unies au lieu de passer par le Conseil de tutelle pour faire sa demande d’audition. 

Feb 1, 2013

Sur l’intervention de la France au Mali

par Paul Martial
http://www.afriquesenlutte.org

En général quand le gouvernement français s’occupe des Maliens c’est pour les expulser, pourquoi tout d’un coup se métamorphoserait-il en défenseur des populations maliennes ? En tentant de répondre à cette interrogation, inévitablement on pointe les responsabilités propres de la France dans la crise malienne.

Les responsabilités de la France dans la crise du Mali

Politique d’ajustement structurel 


La crise de la dette dans les années 80 a eu des répercussions dramatiques sur le continent africain. Pour le Mali en 1968, la dette était 55 milliards de FCFA, en 2005, elle s’élève à 1766 milliards de FCFA. Les plans d’ajustements structurels et leur déclinaison de politiques d’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) ont eu des conséquences désastreuses pour le Mali qui se sont traduits par une privatisation massive des entreprises maliennes pour le plus grand bénéfice des multinationales au premier rang desquelles les françaises. La distribution d’électricité est passée sous le contrôle de Bouygues qui est aussi présent dans l’extraction, les mines d’or comme la mine de Morila. La compagnie malienne du développement textile qui gérait la filière coton a été vendue en partie à Dagris. Orange par sa filiale de l’époque Ikatel récupère la téléphonie. L’office du Niger qui gère les terres arables devient un promoteur des accaparements de terres. A cela s’ajoute la présence des multinationales comme Delmas, ou Bolloré avec des entrepôts de 100 000 m2 essentiellement pour le stockage du coton La seconde conséquence est l’affaiblissement de l’Etat incapable de remplir ses fonctions tant sociales que régaliennes. Les structures sanitaires et d’éducation sont délabrées, l’armée comme on l’a vu est totalement déficiente. Cette tendance est plus marquée dans le nord du pays qui est la région la plus pauvre.

Démocratie et alternance au Kamerun : le cas du Manidem

Richard-Martin Ntondo
par Richard-Martin Ntondo

Dans un pays où les élites, c’est-à-dire en terme plus prosaïque, les éclaireurs du peuple ont pour la plupart choisi la voie de la compromission et de la corruption ; Dans un pays où universitaires et intellectuels – du moins la plus grande partie d’entre eux – ont délibérément déserté l’Agora pour la cour de jupettes, les gargotes, les auberges à satrapes et autres salles de banquets ; Dans un pays où l’enseignement et l’éducation de la jeunesse sont manifestement laissés à vau-l’eau ; Dans une société où les repères moraux de bonification et d’excellence semblent être la risée du plus grand nombre, qui va donc convaincre le peuple camerounais que tout n’est pas perdu ?