Jun 5, 2013

Qui était John Maynard Keynes ?

John Maynard Keynes
par Greg Oxley (PCF Paris)

(Article repris de www.lariposte.com)


En 2009, le volume des échanges commerciaux dans le monde a chuté de 12 %. C’est un recul sans précédent depuis 1945. Il s’est poursuivi en 2010 et 2011. La France entre en récession. L’économie européenne stagne ou se contracte, selon les pays. La crise de surproduction a poussé de nombreux Etats déjà surendettés au bord de la faillite. Pour « rassurer les marchés », les gouvernements infligent à la masse de la population européenne une chute de son niveau de vie.

Les lecteurs réguliers de La Riposte connaissent notre position. Le capitalisme est un système qui a épuisé son potentiel historique. Il est en train de détruire les conquêtes sociales du passé. Pour sortir de la crise et de la régression sociale, il faudra sortir du capitalisme. Nous considérons que les idées du marxisme révolutionnaire – que tant de gens, à droite comme à gauche, avaient relégué au musée des curiosités antiques – n’ont rien perdu de leur pertinence. La lutte contre le capitalisme va de pair avec la nécessité de réarmer le mouvement ouvrier français – et en particulier le PCF – avec les idées, les principes et le programme du marxisme.

Jun 1, 2013

Jean-Paul Akono ou pourquoi les Um Nyobè sont morts

par Abanda Kpama
Président National du Manidem

Le feuilleton du remplacement de l’entraîneur de football des Lions « indomptables » a eu au moins un mérite, c’est celui de réhabiliter la mémoire des pères fondateurs du nationalisme et du patriotisme kamerunais que sont Ruben UM NYOBE, Félix-Roland MOUMIE, Ernest OUANDIE et OSSENDE AFANA. Ces deniers prônaient la désaliénation politique, culturelle, économique et psychologique des Africains qui étaient alors dominés par les pays colonisateurs d’Occident. En luttant pour une véritable indépendance du Kamerun, UM NYOBE et ses compagnons luttaient en réalité pour que les Kamerunais se saisissent de leur destin, qu’ils le façonnent eux-mêmes, et qu’ils en soient fiers et dignes. Les peuples dominés qui écrivent eux-mêmes leur histoire, qui refusent et résistent à l’aliénation, qui prennent le chemin difficile de la liberté sont ces peuples qui affrontent le monde avec les meilleurs atouts pour leur épanouissement sur tous les plans. L’Histoire nous donne chaque jour l’exemple de peuples qui luttent pour leur totale liberté et qui, une fois le combat gagné, évoluent rapidement vers les sommets de la performance. Ce furent le cas de la France et des USA au 18e siècle avant que ces deux pays ne se transforment en Etats colonisateurs et impérialistes, devenant de véritables Etats criminels, responsables de souffrances atroces infligées à de millions et des millions d’êtres humains à travers le monde.

Les milliards de la honte du "Dja" : Au nom des victimes, j’accuse!

Dr Désiré Essama Amougou
Médecin urgentologue 
Hearst, Ontario (Canada)


Sur les contours de cette nébuleuse où s’entremêlent négligence, corruption et détournements, se trouvent les racines du mal camerounais. La République doit faire aujourd’hui son examen de conscience. Des morts dans le placard. Un silence hypocrite face au devoir de mémoire. Un acte de grand brigandage et de délinquance resté impuni. L’enquête du collectif de journalistes rassemblés sous le label de « journalistes associés » est un témoignage brut qui remet le doigt sur la tétralogie de la conscience coupable d’une certaine élite. La rapine et la forfaiture n’ont pas toujours payé. La preuve, les morts ne sont pas morts…

L’argent a une odeur, contrairement à ce qu’on dit. Les milliards du drame du 3 décembre 1995 de Douala, malgré leur emballage hermétique, pue encore le sang putréfié de 71 victimes. 18 ans après le drame du Dja, des révélations sont remises au goût du jour. L’État camerounais avait pourtant décidé de garder le silence sur ce scandale, l’un des plus sordides de son histoire. Mais mal lui en a pris, l’affaire « C Camair 1995 » revient en manchette, un souvenir douloureux réintroduit à travers une enquête. L’affaire soulève des vagues d’indignation et continue de hanter la République. On nage en pleine eau trouble.