Apr 11, 2012

Appel solennel du Bureau politique du Manidem aux Elus du Peuple kamerunais


Chers élus du Peuple kamerunais,

Nous tenons à saluer votre courage lors du premier  dépôt du projet de Code Electoral Unique dans votre Auguste Chambre par le Gouvernement,

Les échos qui nous parviennent de l’hémicycle de Ngoa Ekelle nous poussent à vous encourager à faire davantage encore ; car le Peuple Camerounais est assoiffé d’une démocratie véritable et d’un Etat moderne.

En effet, et comme vous-mêmes vous en êtes rendus compte, le projet sous vos yeux n’est pas seulement le symbole de la régression de la démocratie dans notre pays, mais pire sa pure et simple négation.

Apr 1, 2012

Le Kamerun des “Grandes réalisations” mérite de grandes félicitations !


Route Kumba-Mamfe-Ekok, grande garante de l’intégration nationale


RDPC, le monstre en bout de course

(contribution bénévole à la fête du 24 mars)


Par Ghonda Nounga et Faustin Cabral Bekolo


Dans une interview reprise par divers fora kamerunais à la veille du dernier congrès du RDPC, M. Tobie Ndi récidive et rêve à nouveau de remplacer M. Paul Biya à la tête de leur parti. Et il dit, à haute et intelligible voix (oh le téméraire !), que son parti doit «devenir ce véritable cadre de débats où l'on pense plus que l'on ne danse, afin de recouvrer véritablement son rôle de force de proposition, d'évaluation et d'autocritique dans l'accompagnement du pouvoir dont les responsables sont issus de ses rangs. Enfin, il est temps de dessiner les options d'une relève au sommet du parti. » Surprenante lucidité dans une organisation où l’on danse davantage qu’on ne pense ! (Dixit le chef même du parti). 

Jan 13, 2012

Acte de reniement (Poème)

Par Ghonda Nounga

(extrait de Nausées tropicales, 1978)

Je renie ma tribu et m’en détourne
et mes jambes
vite
très vite
s’enfuient de ces lieux où l’esprit s’enlise.
De l’enclave aux esclaves
je n’emporte que mon chant et mon poème
le chant de la liberté
le poème de l’homme.

Une carte pour le « pleurer-rire »



Dec 4, 2011

L’exploitation de l’homme par l’homme : notions de base

(Cours de formation d’accueil des nouveaux militants du Manidem - Leçon 1)

INTRODUCTION


Si nous avons choisi d’adhérer au Manidem, qui est un parti d’opposition au régime de M. Biya, c’est parce que nous avons conscience de ce que quelque chose ne va pas dans notre pays. Comme l’on dit souvent : « le Kamerun va mal. » Nous avons, par notre engagement au Manidem, décidé d’aider à changer les choses. Nous voyons qu’il y a une minorité de gens qui ne souffrent pas ; qui vivent bien ; qui mangent bien tandis que les autres meurent de faim. Ces gens envoient leurs enfants étudier à Mbeng pendant que ceux des autres n’ont ni livres ni cahiers, et que leurs parents n’ont pas de quoi leur payer la pension scolaire. Les riches vont se soigner à l’étranger pour le moindre rhume tandis que les autres Kamerunais meurent de paludisme, de choléra, de tuberculose, etc. Pourquoi ces inégalités ? Pourquoi les uns ont-ils des palais et les autres des taudis ?

Dec 3, 2011

Cameroun, les juristes de la tyrannie : à propos de la démission de Maurice Kamto

Par Patrice Nganang

Extraordinaire que ce pays nommé Cameroun ! Maurice Kamto qui a été vice-ministre de la justice pendant l’un des septennats le plus sanglants des trente ans du régime de Paul Biya démissionne, et chacun s’extasie en louanges ! Que dire, sinon paraphraser une phrase publiée il y a quelques jours dans Le Jour : ‘Il y en a qui s’imaginent pouvoir faire carrière dans la poudrière.’ C’est sans doute le résumé de ces années passées par cet homme de droit comme on nous dit, dans le gouvernement de l’assassin, années qui se closent aujourd’hui de sa propre décision.

Nov 21, 2011

Les deux abatteurs et le baobab - Parabole politique

Par Ghonda Nounga

Deux hommes ont à abattre le plus gros baobab du village. Pourquoi faire ? La parabole ne nous le dit pas.

Les deux hommes ne disposent chacun que d’un petit couteau, empruntés tous les deux à des enfants qui pelaient de belles papayes bien juteuses non loin de l’arbre.

L’un des deux hommes, au vu de l’ampleur de l’œuvre à accomplir, rend à l’enfant son couteau, puis s’assied sur une souche où il donne l’impression de se perdre dans ses pensées.

L’autre, saisi comme de frénésie, empoigne prestement son couperet, pousse un puissant cri de guerre qui fait frémir les roseaux alentour, et se met à la tâche, traitant le premier homme de paresseux, de peureux et même de complice du baobab à l’infâmante réputation.

Nov 15, 2011

La nécessaire clarification

Par Abanda Kpama
Président National du MANIDEM

L’Histoire se répète. Le tir groupé des partisans du régime néocolonial, des intellectuels petit-bourgeois et curieusement, de certains partis politiques autoproclamés progressistes et dont l’activité aujourd’hui se réduit à l’invective et à la sortie de communiqués dans les journaux, ce qui cache mal leur inertie et leur immobilisme, ce tir groupé contre les partis politiques ayant participé à la dernière élection présidentielle, ressemble fort étrangement à la situation qui a prévalu après les assassinats de Um Nyobe en 1958 et de Ouandié en 1971.

Nov 3, 2011

De la dialectique comme outil d’analyse et de lutte politiques

Par Ghonda Nounga
(Exposé fait devant le Bureau politique du Manidem le 29 octobre 2011)

I. INTRODUCTION

Il y a deux manières de voir le monde, ce qui signifie également qu’il y a deux manières d'appréhender «la» politique (comprise comme «l’ensemble des options prises par les gouvernants d'un pays dans les divers domaines de leur autorité, et comprise également comme la manière de gouverner» – démocratie, dictature, etc.) et «le» politique («ce qui relève de l'exercice du pouvoir dans l'État, ou ce qui est théorie générale de cet exercice»).

La première manière de voir le monde est dite «métaphysique». Elle fige et pétrifie la nature et ses réalités. Ses productions peuvent être assimilées à une série de simples photographies à deux dimensions étalées sur la longue table de l’éternité, sans véritable lien entre elles.

La deuxième méthode d’appréhension du monde et de ses réalités est la méthode «dialectique», que nous examinerons plus en détail, et dont les productions peuvent être comparées à un long film infini permettant de voir le monde dans son mouvement.

Oct 21, 2011

Contrôle des médias : Le Renouveau couvre la presse de billets de banque pour acheter la paix

par Christophe Bobiokono
[http://christophe.bobiokono.over-blog.com]

Alors que les candidats à la Présidentielle peinaient à obtenir le financement légal de la campagne électorale, la Présidence de la République et le ministère de la Communication distribuaient des enveloppes à des publications bien ciblées. Dans une opacité digne de la mafia.
C'est une information qui circule de bouche à oreille dans le petit milieu de la presse camerounaise. Pour la présidentielle du 9 octobre 2011, le régime en place a offert des soutiens financiers à une partie des médias nationaux. La présidence de la République, à travers le cabinet civil, et le ministère de la Communication ont distribué, chacun séparément, des enveloppes à quelques promoteurs de journaux sélectionnés sur la base de critères restés secrets. L'opération n'a pas fait l'objet d'annonce dans la presse, ni d'aucun article de journaliste. Elle n'a pas nécessité la mise en place d'une commission, comme c'est souvent le cas avec l'aide publique à la presse. Tout s'est passé en espèces sonnantes et trébuchantes.

Oct 19, 2011

Mon billet pour Achille Mbembe

par Ghonda Nounga

Achille,

Tu as écrit beaucoup de choses sur la lutte du Peuple kamerunais, certaines très enlevées, et d’autres franchement calamiteuses. Cette inconstance dans ton jugement tient d'une chose essentielle, l’absence de lien entre tes idées et la pratique historique de tes compatriotes.

Oct 18, 2011

Lettre ouverte aux petits criticailleurs crypto-rdépécistes

par Ghonda Nounga

Je lis beaucoup de verbiage sur divers fora kamerunais, de la part de personnes qui, bien à l’abri derrière leurs écrans en matière plastique, prennent les militants et dirigeants de l’opposition pour des connards, des arriérés mentaux, des analphabètes de la chose politique, etc., eux-mêmes étant, bien entendu, de grands génies. Si l’on est si génial dans la chose politique, pourquoi laisser son peuple continuer à souffrir en se contentant de ricaner et d’admonester derrière un clavier d’ordinateur ?

Oct 16, 2011

La Citadelle des Enflures

par Lionel Manga

Le climat politique postélectoral au Cameroun est dorénavant au centre de toutes les attentions et pour les observateurs patentés de l'Afrique subsaharienne, notre pays ne serait pas différent today d'une bombe à retardement, certains ayant même probablement déclenché déjà le chronomètre du compte à rebours vers une hypothétique déflagration, tandis que d'autres touchent du bois ou se signent d'abondance, quand ils n'allument pas des cierges, pour que rien de tel ne se produise au voisinage nord de la latitude zéro.

Sep 26, 2011

Une carte pour comprendre...

... le bien-fondé de la revendication de Mahmoud Abbas, à l’ONU, pour un Etat palestinien, et la duplicité criminelle d’Israël et de ses alliés occidentaux, les Etats-Unis en tête.

Aug 30, 2011

1890 - 2011: L'Eglise catholique au Cameroun - Histoire d'une interminable homélie pour la paix des forts*

par Alain Blaise Ngono

Il y a quelques semaines, la presse se faisait l'écho d'une Lettre pastorale des évêques du Cameroun à l'occasion de l'élection présidentielle de 2011. Dans cette position officielle de l'église, celle-ci a fait un certain nombre de recommandations aux différentes strates sociopolitiques camerounaises (autorités, hommes politiques, fidèles, médias, citoyens, etc.).

Aug 10, 2011

Téléchargez le No. 003 de votre revue

Le No. 003 de la revue Alternative révolutionnaire No. 003 est maintenant disponible sur ce blog. Toutes nos excuses pour le retard.

Vos commentaires, critiques et suggestions sont attendues dans la section « Comments » au bas de cette page.

Sentiments patriotiques

Faustin Cabral Bekolo

Alternance : Le Manidem propose une transition de trois ans

Ive Tsopgue

http://www.camnews24.net

Le programme politique, économique, culturel et social du Manidem propose une période de transition politique qui devra permettra à notre pays de se doter d’institutions fiables avant l’organisation d’élections crédibles. « Pour marquer notre attachement à la voie démocratique de prise de pouvoir, nous avons désigné notre candidat à l’élection présidentielle, le camarade Ekane, annoncé que nous participerons aux élections législatives et municipales et avons invité les Camerounais à s’inscrire en masse sur les listes électorales.

Jul 19, 2011

Parution du No. 003 de la revue “Alternative révolutionnaire”

Le No. 003 d'Alternative révolutionnaire vient d'être expédié à nos abonnés et sera bientôt disponible sur ce blog.

Au sommaire, un grand dossier :

Kamerun, Etat fascisant et nécessité d'un gouvernement de transition démocratique

Avec les rubriques et articles ci-après :

EDITORIAL
Etat fascisant et nécessaire transition démocratique : des réalités incontournables

L'ETAT FASCISANT
- Sur la fascisation : éléments de la problématique socio-historique actuelle
- Le sabre contre l'esprit ou pourquoi le pouvoir d'Etat persécute certains intellectuels

ETAT FASCISANT, SITUATION NATIONALE ET PARTIS POLITIQUES
- Situation nationale, élections et perspectives politiques dans le Cameroun de M. Biya
- RDPC, le monstre en bout de course
- Le SDF et le changement : mission impossible

PERSPECTIVES POUR LE CHANGEMENT
- Nécessité, fondements et nature d'un gouvernement de transition démocratique
- Légalité constitutionnelle et légitimité d'un gouvernement de transition démocratique après M. Paul Biya

LITTÉRATURE
- Ada Bessomo, poète de la colère et de la dénonciation

Jul 10, 2011

Bourgeoisie, classe décadente, non montante

Guillaume-Henri Ngnépi

[Extrait de : Eléments de la problématique socio historique actuelle : contre la fascisation, dont vous trouverez d'autres extraits dans le No.003 de la Revue Alternative révolutionnaire.]

L'idée d'une bourgeoisie tropicale, non seulement faible face au capital colonial, néocolonial et international, mais aussi et surtout inutile et nocive au regard des tâches impérieuses de la libération et de la souveraineté des peuples dominés, date, dans le Tiers Monde, de penseurs révolutionnaires tel Frantz Fanon. Cette idée, chez cet auteur, relève d'un constat effectué, à dire vrai, dès avant 1960, peu auparavant. Qu'en est-il de la bourgeoisie africaine ou des bourgeoisies nationales africaines cinquante ans, et un peu davantage après les analyses de Frantz Fanon ?