Par Abanda Kpama et Ghonda Nounga
Une situation récurrente
Les graves détériorations de la fourniture de l’énergie électrique qui se produisent depuis trois mois sur l’ensemble du territoire kamerunais rappellent l’époque où AES-SIROCCO, le repreneur de SONEL, après avoir annoncé les lendemains qui chantent, a plongé le Kamerun dans le noir. Nous étions en 2003. L’on se rappelle que le MANIDEM organisa à Douala et à Bafoussam une série de manifestations contre les « délestages » qui furent violemment réprimées par la police et la gendarmerie. Dix ans après, la situation s’est davantage détériorée. Le chef de l’Etat, a, depuis, annoncé la résolution de ce problème qui empoisonne la vie des Kamerunais et hypothèque le développement du pays. Mais plus il parle et plus les faits le font mentir. Malgré un potentiel hydroélectrique estimé à 55000 MW ! (mégawatts), le Kamerun peine à produire 1200 MW ! En 2003, dans une contribution parue dans le Messager, Abanda Kpama signalait qu’en 2002, le Kamerun n’avait pu produire que 800 MW alors qu’à l’époque, la demande était estimée à 1200 MW ! Dix ans après, AES-SONEL produit 1100 MW au mieux, la demande se situe, d’après les propres estimations cachées de AES-SONEL à 1500 MW ! Sur dix ans, le gap est resté le même : 400 MW. Il s’agit donc d’un déficit structurel, qui ne prend d’ailleurs pas en compte les besoins exprimés de potentiels investisseurs. Nous ne prendrons que l’exemple d’Alucam dont les projets d’extension à Edéa et Kribi sont momentanément enterrés à cause du déficit en hydroélectricité.

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Feb 28, 2013
Feb 27, 2013
Eléments pour un programme minimum de politiques culturelles au Kamerun
Document de travail du Manidem (adopté par le 2ème congrès ordinaire du Manidem les 21 et 22 février 2009 à Yaoundé)
PRÉSENTATION SOMMAIRE
Objectif d’un programme de politiques culturelles dans le contexte actuel : désaliéner notre peuple et lui permettre de se réapproprier l’initiative historique aux niveaux linguistique, culturel et artistique.
Principaux axes d’action :
PRÉSENTATION SOMMAIRE
Objectif d’un programme de politiques culturelles dans le contexte actuel : désaliéner notre peuple et lui permettre de se réapproprier l’initiative historique aux niveaux linguistique, culturel et artistique.
Principaux axes d’action :
- œuvrer à la préservation, au développement et au rayonnement du patrimoine culturel, linguistique et artistique kamerunais authentique
- créer les structures matérielles de base (au niveau communal tout au moins), de la production et de la consommation culturelle et artistique
- retrouver, revaloriser et divulguer l’essentiel de notre héritage culturel et artistique, de toutes les manières possibles pour :
- aider au brassage culturel des populations du Kamerun
- fournir des fondements solides aux créateurs culturels
- aider à la production de cultures kamerunaises nouvelles fondées sur une mise en perspective de cet héritage culturel et artistique
- stimuler la production de la littérature, du théâtre, du cinéma, de la musique, de tous types d’art dans les langues nationales
Pourquoi les marxistes s'opposent au terrorisme individuel [Extraits]
![]() |
Léon Trotsky |
[En guise d’arguments contre les terroristes de Boko Haram, en attendant une série d’articles que nous promettons à nos lecteurs sur l’islamisme, ses causes historiques et les moyens d’y mettre fin.]
[…] La terreur individuelle déprécie le rôle des masses.
Pour se développer, le système capitaliste a besoin d'une superstructure parlementaire. Mais comme il ne peut pas confiner le prolétariat moderne à un ghetto politique, il doit tôt ou tard permettre aux travailleurs de participer au parlement. Dans toutes les élections, le caractère de masse du prolétariat et son niveau de développement politique - quantités, qui, une fois de plus, sont déterminées elles aussi par son rôle social, c'est-à-dire, par dessus tout, son rôle productif - trouvent leur expression.
Dans une grève, de même que dans des élections, la méthode, le but, et les résultats de la lutte dépendent toujours du rôle social et de la force du prolétariat en tant que classe. Seuls les travailleurs peuvent mener une grève. Les artisans ruinés par l'usine, les paysans dont l'eau est polluée par l'usine, ou les membres du lumpen proletariat, avides de saccage, peuvent briser les machines, mettre le feu à une usine ou assassiner son propriétaire. Seule la classe ouvrière, consciente et organisée, peut envoyer une foule en représentation au parlement pour veiller aux intérêts des prolétaires. Par contre, pour assassiner une personnage officiel en vue, on n'a pas besoin d'avoir derrière soi les masses organisées. La recette pour fabriquer des explosifs est accessible à tous, et on peut se procurer un Browning n'importe où. Dans le premier cas, il s'agit d'une lutte sociale, dont les méthodes et les moyens découlent nécessairement de la nature de l'ordre social dominant du moment, et, dans le second, d'une réaction purement mécanique, identique n'importe où - en Chine comme en France - , très frappante dans sa forme extérieure (meurtre, explosions, ainsi de suite… ) mais absolument inoffensive en ce qui concerne le système social.
[…] La terreur individuelle déprécie le rôle des masses.
Pour se développer, le système capitaliste a besoin d'une superstructure parlementaire. Mais comme il ne peut pas confiner le prolétariat moderne à un ghetto politique, il doit tôt ou tard permettre aux travailleurs de participer au parlement. Dans toutes les élections, le caractère de masse du prolétariat et son niveau de développement politique - quantités, qui, une fois de plus, sont déterminées elles aussi par son rôle social, c'est-à-dire, par dessus tout, son rôle productif - trouvent leur expression.
Dans une grève, de même que dans des élections, la méthode, le but, et les résultats de la lutte dépendent toujours du rôle social et de la force du prolétariat en tant que classe. Seuls les travailleurs peuvent mener une grève. Les artisans ruinés par l'usine, les paysans dont l'eau est polluée par l'usine, ou les membres du lumpen proletariat, avides de saccage, peuvent briser les machines, mettre le feu à une usine ou assassiner son propriétaire. Seule la classe ouvrière, consciente et organisée, peut envoyer une foule en représentation au parlement pour veiller aux intérêts des prolétaires. Par contre, pour assassiner une personnage officiel en vue, on n'a pas besoin d'avoir derrière soi les masses organisées. La recette pour fabriquer des explosifs est accessible à tous, et on peut se procurer un Browning n'importe où. Dans le premier cas, il s'agit d'une lutte sociale, dont les méthodes et les moyens découlent nécessairement de la nature de l'ordre social dominant du moment, et, dans le second, d'une réaction purement mécanique, identique n'importe où - en Chine comme en France - , très frappante dans sa forme extérieure (meurtre, explosions, ainsi de suite… ) mais absolument inoffensive en ce qui concerne le système social.
Lettre d'Hugo Chavez à l'Afrique
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Hugo Chavez |
par Hugo Chavez Frias
Frères et sœurs,
Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et de toute mon espérance dans le déroulement de ce III° Sommet si attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue.
Paul Biya like Kamuzu Banda!
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Tazoacha Asonganyi |
This time around in Paris, Paul Biya was not faced with any complicated, philosophical question which would allow him to give the demeaning response of “best pupil...”One of the questions concerned his longevity in office. In response, he repeated what he has been saying for a long time: the ballot box is there; it is the people that decide.
Such answers echo what Dr. Hastings Kamuzu Banda, the Malawian dictator who was worshipped like a God used to say at political rallies: “People outside this country call me dictator. But I tell them this: if I am a dictator I am a dictator by the people’s will...” Who can beat that? Which dictator will not borrow such a leaf from him?
M. Paul Biya d’un discours à l’autre
Par Albert Moutoudou Secrétaire général de l’UPC
- 31 décembre 2011 : « Nous voici au seuil de la première étape de notre « longue marche » vers l’émergence » - 31 décembre 2012 : « Nous avançons résolument dans la voie de l’émergence »
Le Cameroun n’était qu’un pays sous-développé, pudiquement désigné pays en développement par la langue du politiquement correct. A partir du 31 décembre 2011, M. Biya décréta que le pays se trouvait désormais sur le seuil de l’émergence. Comment aura-t-il préparé ses compatriotes à réussir ce bond qualitatif ? Il fait des annonces : Lom Pangar, le port en eaux profondes de Kribi, etc., laissant entrevoir des réalisations qui nous mènerons droit dans le camp des émergents que sont le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Russie. Doit-on rappeler que ces pays émergents le sont devenus à la faveur de circonstances particulières qui, à part le cas de l’Inde qui est une vieille démocratie, ont en commun ceci : c’est D’ABORD l’abolition des dictatures (ou de l’apartheid qui en tenait lieu en Afrique du Sud), et des oligarchies locales et étrangères accomplissant leur besogne de prédation à l’abri de ces dictatures, qui fut le mouvement décisif des transformations d’Afrique du Sud et du Brésil tout autant que du changement de cap en Russie ? Dans le cas du Brésil par exemple la succession des dictatures militaires engluées dans une corruption larvée fut l’occasion de pomper et de brader le pays pendant des décennies. Et, depuis l’avènement de la démocratie qui a d’ailleurs permis de porter une femme à la tête du pays aujourd’hui, madame Dilma Roussef, le Brésil est au sixième rang économique.
- 31 décembre 2011 : « Nous voici au seuil de la première étape de notre « longue marche » vers l’émergence » - 31 décembre 2012 : « Nous avançons résolument dans la voie de l’émergence »
Le Cameroun n’était qu’un pays sous-développé, pudiquement désigné pays en développement par la langue du politiquement correct. A partir du 31 décembre 2011, M. Biya décréta que le pays se trouvait désormais sur le seuil de l’émergence. Comment aura-t-il préparé ses compatriotes à réussir ce bond qualitatif ? Il fait des annonces : Lom Pangar, le port en eaux profondes de Kribi, etc., laissant entrevoir des réalisations qui nous mènerons droit dans le camp des émergents que sont le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Russie. Doit-on rappeler que ces pays émergents le sont devenus à la faveur de circonstances particulières qui, à part le cas de l’Inde qui est une vieille démocratie, ont en commun ceci : c’est D’ABORD l’abolition des dictatures (ou de l’apartheid qui en tenait lieu en Afrique du Sud), et des oligarchies locales et étrangères accomplissant leur besogne de prédation à l’abri de ces dictatures, qui fut le mouvement décisif des transformations d’Afrique du Sud et du Brésil tout autant que du changement de cap en Russie ? Dans le cas du Brésil par exemple la succession des dictatures militaires engluées dans une corruption larvée fut l’occasion de pomper et de brader le pays pendant des décennies. Et, depuis l’avènement de la démocratie qui a d’ailleurs permis de porter une femme à la tête du pays aujourd’hui, madame Dilma Roussef, le Brésil est au sixième rang économique.
Feb 26, 2013
Alerte - Interpellation du président et du secrétaire général de l'UPC
L'Union des Populations du Cameroun (UPC) a organisé ce jour, mardi 26 février 2013, au lieu dit Rond-point Deido, une manifestation pour réclamer la déchéance de Election Cameroon (ELECAM). La manifestation a été déclarée conformément à la Loi de la République auprès du Sous-préfet de Douala 1er conformément à la Loi 90/055 du 19 décembre 1990; et la Mairie de Douala 1er en a été informée.
C'est donc avec sérénité que les militants et sympathisants de l'UPC auxquels se sont joints d’autres partis et associations se sont rendus au Rond-point Deido pour s'exprimer démocratiquement et pacifiquement. Après 45 minutes de manifestation, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Deido, accompagné de ses éléments ont arraché les messages que brandissaient les manifestants, ensuite, les camarades Albert MOUTOUDOU, Secrétaire Général de l'UPC et Alexis NDEMA SAME président de l'UPC ont été conduits à la Brigade Territoriale de Bonanjo où ils ont été entendus au Bureau Spécial des Recherches et des Enquêtes criminelles par les Lieutenants MBANG ETO JP et MOUSSINGA Stéphane. Après cette audition, le Lieutenant colonel ZE a signé une garde à vue de 48 heures renouvelable pour motifs de "trouble à l'ordre public et organisation d'une manifestation illégale".
C'est donc avec sérénité que les militants et sympathisants de l'UPC auxquels se sont joints d’autres partis et associations se sont rendus au Rond-point Deido pour s'exprimer démocratiquement et pacifiquement. Après 45 minutes de manifestation, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Deido, accompagné de ses éléments ont arraché les messages que brandissaient les manifestants, ensuite, les camarades Albert MOUTOUDOU, Secrétaire Général de l'UPC et Alexis NDEMA SAME président de l'UPC ont été conduits à la Brigade Territoriale de Bonanjo où ils ont été entendus au Bureau Spécial des Recherches et des Enquêtes criminelles par les Lieutenants MBANG ETO JP et MOUSSINGA Stéphane. Après cette audition, le Lieutenant colonel ZE a signé une garde à vue de 48 heures renouvelable pour motifs de "trouble à l'ordre public et organisation d'une manifestation illégale".
Feb 12, 2013
Délestages: non au Kamerun dans le noir
DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE DU MANIDEM
Depuis des semaines, le pays est plongé dans le noir. Les interruptions fréquentes et intempestives de la fourniture du courant électrique se sont généralisées sur l'ensemble du territoire.
Ces délestages nous rappellent la lugubre période du début de la concession d'Aes-Sonel. Leurs conséquences sont autant nombreuses que désastreuses:
• cessation des activités économiques
• augmentation de l'insécurité dans nos villes et campagnes • perturbation de la scolarisation des jeunes Kamerunais • augmentation du nombre des incendies dans nos villes • dégâts considérables dans la conservation des aliments • détérioration des conditions de vie des Kamerunais • interruptions de la livraison d'eau potable à cause du manque d'électricité...
Depuis des semaines, le pays est plongé dans le noir. Les interruptions fréquentes et intempestives de la fourniture du courant électrique se sont généralisées sur l'ensemble du territoire.
Ces délestages nous rappellent la lugubre période du début de la concession d'Aes-Sonel. Leurs conséquences sont autant nombreuses que désastreuses:
• cessation des activités économiques
• augmentation de l'insécurité dans nos villes et campagnes • perturbation de la scolarisation des jeunes Kamerunais • augmentation du nombre des incendies dans nos villes • dégâts considérables dans la conservation des aliments • détérioration des conditions de vie des Kamerunais • interruptions de la livraison d'eau potable à cause du manque d'électricité...
Feb 9, 2013
2013 et ses objectifs: ce que nous voulons aujourd’hui
![]() |
Marie Louise Eteki-Otabela |
Présidente de la Coordination des Forces Alternatives
Comme disait Ruben Um Nyobè à la Tribune de la 4è Session de l’Organisation des Nations-Unies le 17 décembre 1952, «notre pays doit progresser vers l’Indépendance». Et au début du discours que nous allons re-écouter ce 15 décembre, il donne quelques explications à propos de ce « projet de l’Indépendance du Kamerun ». De même, 60 ans après, nous devons vous redire pourquoi ce projet reste le nôtre ! A l’ époque trois reproches principaux était faits aux Upécistes : l’ UPC n’était pas présent à l’ Assemblée (Territoriale)-nous savons pourquoi ; accepter d’entendre son représentant à cette tribune universelle allait donner encore plus de prestige à une organisation que les colons qualifiaient alors de terroriste...et enfin, l’ UPC avait violé les règles administratives en s’adressant directement au Représentant des Nations-Unies au lieu de passer par le Conseil de tutelle pour faire sa demande d’audition.
Feb 1, 2013
Sur l’intervention de la France au Mali
par Paul Martial
http://www.afriquesenlutte.org
En général quand le gouvernement français s’occupe des Maliens c’est pour les expulser, pourquoi tout d’un coup se métamorphoserait-il en défenseur des populations maliennes ? En tentant de répondre à cette interrogation, inévitablement on pointe les responsabilités propres de la France dans la crise malienne.
Les responsabilités de la France dans la crise du Mali
Politique d’ajustement structurel
La crise de la dette dans les années 80 a eu des répercussions dramatiques sur le continent africain. Pour le Mali en 1968, la dette était 55 milliards de FCFA, en 2005, elle s’élève à 1766 milliards de FCFA. Les plans d’ajustements structurels et leur déclinaison de politiques d’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) ont eu des conséquences désastreuses pour le Mali qui se sont traduits par une privatisation massive des entreprises maliennes pour le plus grand bénéfice des multinationales au premier rang desquelles les françaises. La distribution d’électricité est passée sous le contrôle de Bouygues qui est aussi présent dans l’extraction, les mines d’or comme la mine de Morila. La compagnie malienne du développement textile qui gérait la filière coton a été vendue en partie à Dagris. Orange par sa filiale de l’époque Ikatel récupère la téléphonie. L’office du Niger qui gère les terres arables devient un promoteur des accaparements de terres. A cela s’ajoute la présence des multinationales comme Delmas, ou Bolloré avec des entrepôts de 100 000 m2 essentiellement pour le stockage du coton La seconde conséquence est l’affaiblissement de l’Etat incapable de remplir ses fonctions tant sociales que régaliennes. Les structures sanitaires et d’éducation sont délabrées, l’armée comme on l’a vu est totalement déficiente. Cette tendance est plus marquée dans le nord du pays qui est la région la plus pauvre.
http://www.afriquesenlutte.org
En général quand le gouvernement français s’occupe des Maliens c’est pour les expulser, pourquoi tout d’un coup se métamorphoserait-il en défenseur des populations maliennes ? En tentant de répondre à cette interrogation, inévitablement on pointe les responsabilités propres de la France dans la crise malienne.
Les responsabilités de la France dans la crise du Mali
Politique d’ajustement structurel
La crise de la dette dans les années 80 a eu des répercussions dramatiques sur le continent africain. Pour le Mali en 1968, la dette était 55 milliards de FCFA, en 2005, elle s’élève à 1766 milliards de FCFA. Les plans d’ajustements structurels et leur déclinaison de politiques d’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) ont eu des conséquences désastreuses pour le Mali qui se sont traduits par une privatisation massive des entreprises maliennes pour le plus grand bénéfice des multinationales au premier rang desquelles les françaises. La distribution d’électricité est passée sous le contrôle de Bouygues qui est aussi présent dans l’extraction, les mines d’or comme la mine de Morila. La compagnie malienne du développement textile qui gérait la filière coton a été vendue en partie à Dagris. Orange par sa filiale de l’époque Ikatel récupère la téléphonie. L’office du Niger qui gère les terres arables devient un promoteur des accaparements de terres. A cela s’ajoute la présence des multinationales comme Delmas, ou Bolloré avec des entrepôts de 100 000 m2 essentiellement pour le stockage du coton La seconde conséquence est l’affaiblissement de l’Etat incapable de remplir ses fonctions tant sociales que régaliennes. Les structures sanitaires et d’éducation sont délabrées, l’armée comme on l’a vu est totalement déficiente. Cette tendance est plus marquée dans le nord du pays qui est la région la plus pauvre.
Démocratie et alternance au Kamerun : le cas du Manidem
Richard-Martin Ntondo |
Dans un pays où les élites, c’est-à-dire en terme plus prosaïque, les éclaireurs du peuple ont pour la plupart choisi la voie de la compromission et de la corruption ; Dans un pays où universitaires et intellectuels – du moins la plus grande partie d’entre eux – ont délibérément déserté l’Agora pour la cour de jupettes, les gargotes, les auberges à satrapes et autres salles de banquets ; Dans un pays où l’enseignement et l’éducation de la jeunesse sont manifestement laissés à vau-l’eau ; Dans une société où les repères moraux de bonification et d’excellence semblent être la risée du plus grand nombre, qui va donc convaincre le peuple camerounais que tout n’est pas perdu ?
Herakles Farms Reinvents Itself
Clearing forest to plant oil palms in Talangaye |
Department of Linguistics
Faculty of Arts
University of Buea
Since 2009, Herakles Farms (HF) through its Cameroon affiliate Sithe Global Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC) registered in Cayman Islands has been involved in a controversial land deal to clear 73,000 hectares of pristine rainforest in the South West Region of Cameroon for an oil palm project.
At first, SGSOC Cameroonian consultant, late Dr. Issidore Timti led the company into the error of believing that the land was up for grabs and HF was going to have a smooth ride unopposed. HF went ahead to plant its beacons and pillars in forests around Nguti, where it was pretending to own over 42,000 hectares and in Mundemba where it claimed 31,000 hectares.
Kamerun : le défi de l’industrialisation
Abanda Kpama |
Président National du Manidem
Une voie sans issue
Le discours du 31 décembre 2012 de M. Paul BIYA, chef de l’Etat, a semblé indiquer qu’il avait enfin pris la juste mesure du défi du développement qui se pose à notre pays. Le chef de l’Etat indique clairement et pour la première fois que l’industrialisation est le levier du développement du Kamerun. M. BIYA a raison. Il n’existe pas dans l’Histoire de l’Humanité, un pays qui se soit développé sans s’industrialiser. On peut d’ailleurs affirmer que seuls les pays industriels peuvent être considérés comme des pays développés. La production industrielle de biens et de services basée sur la mise en œuvre de la technologie issue de la recherche scientifique est le gage du développement des Nations. Reste donc à définir la voie qui mène à l’industrialisation. La voie, suggérée par le chef de l’Etat, est sans issue, elle conduit à l’échec. Cette voie, c’est celle que nous empruntons depuis l’époque coloniale et qui est reconduite depuis 1960 par M. AHIDJO et aujourd’hui par M. BIYA. Cette voie, c’est celle que les patriotes et les progressistes kamerunais qualifient d’extravertie. Elle consiste à baser le développement du pays sur la production intensive des matières premières agricoles, forestières et minières et à les exporter à l’état brut pour engranger les devises. Celles-ci sont alors supposées servir à un début d’industrialisation, c’est du moins ce qu’affirme M. BIYA. Tous les pays sous-développés économiquement qui ont expérimenté cette politique-là sont restés sous-développés. Et ce, même quand ces pays regorgeaient d’immenses richesses naturelles. Les exemples les plus frappants sont les monarchies moyenâgeuses du Moyen-Orient et en particulier l’Arabie Saoudite et plus près de nous, le Gabon et la Côte-d’Ivoire. Sous la dynastie des Fayçal comme sous Bongo-Père et sous Houphouët-Boigny tous les trois pays sus-cités ont exporté pétrole, bois et cacao en quantité et ont engrangé des montagnes de devises ; malgré tout, ces pays sont demeurés sous-développés et la plus grande partie de leurs populations vit dans le dénuement et la misère. A contrario, les pays sans ressources naturelles comme la Corée du Sud, le Vietnam, la Malaisie et bientôt l’Ethiopie se classent parmi les pays émergents ou en voie de l’être et s’industrialisent grâce à des politiques économiques basées sur l’acquisition des technologies et la formation scientifique et technique de la jeunesse.
Jan 16, 2013
Remember Ernest Ouandié (15 janvier 1971 - 15 janvier 2013)
Mariane-Simon Ekane |
Membre du Comité National de coordination (CNC)
du Manidem
Le courant
ne charrie que les épaves ... Le 15 janvier 1971, Ahmadou Ahidjo assassine
cyniquement et sauvagement Ernest Ouandié dans sa ville natale de Bafoussam. Le
dernier leader nationaliste kamerunais reçoit des dizaines de balles dans le
corps et une dans la tête par les soldats de l'armée néo-coloniale. Le régime UNC
de l'époque avait fait fermer les établissements scolaires de la ville afin que
les jeunes Kamerunais viennent assister au spectacle de l'exécution de leur
frère. La terreur de l'Etat voulait ainsi dissuader tous ceux qui tenteraient
de suivre l'exemple d'Ernest Ouandié. Quelques mois auparavant, à la suite d'un
simulacre de procès, il avait été condamné à mort par le tribunal militaire de
Yaoundé. La même sanction fut infligée à Monseigneur Ndongmo (gracié par la
suite par Ahidjo) et au sécretaire particulier de Ouandié, Mathieu Djassep, dont
la peine fut commuée en prison à vie et qui passa 15 ans en prison. Mathieu
Djassep est toujours vivant aujourd’hui, et vit dans un dénuement total.
Jan 15, 2013
Peuple kamerunais, veux-tu être libre ou esclave ?
Déclaration du bureau politique du Manidem
Une dizaine d’années avant d’être publiquement assassiné le
15 janvier 1971 à Bafoussam, Ernest OUANDIE, Héros national de la lutte pour
l’unification et l’indépendance du Kamerun, avait écrit une réflexion demeurée
vivante. Intitulée « Citoyens libres ou esclaves? », cette interpellation
rédigée au maquis en mars 1962, adressée à la conscience nationale, dénonçait
le gouvernement criminel d’Ahmadou Ahidjo. Elle résonne encore cinquante ans
après comme un appel vivant et terriblement actuel.
Nov 26, 2012
Herakles Farms Steps Up Deception of Cameroon Public
![]() |
Christopher Fon Achobang |
Department
of Linguistics
Faculty
of Arts
University
of Buea
In
2009, Herakles Farms (HF) through its Cameroon affiliate Sithe Global
Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC) signed an establishment convention with
Cameroon government to produce 440,000 tons of palm oil annually from over
73,000 hectares of pristine rainforest for a period of 99 years.
As
some of us who read the Establishment Convention, which had been intended to be
top secret, conclude, the Cameroon people, government and humanity were going
to be losers as none of the terms gave Cameroon anything in return for losing
so much forest and ecosystem. Humanity too loses because one of its lungs will
be infected by the deforestation cancer.
Lettre à Enoh : l’obscène et le grotesque constituent l’identité du régime
![]() |
Eboussi Boulaga |
par Fabien Eboussi Boulaga
« Et pourquoi
des poètes en temps de détresse ? » (Hölderlin)
Cher Enoh Meyomesse,
Vos
amis, de ceux-là qui ne vous oublient pas dans la détresse, m’ont fait parvenir
les poèmes que vous avez écrits dans le lieu de votre détention. Ils ont bien
fait d’y adjoindre un recueil plus ancien, publié aux Editions du Silex, à
Paris.
Assurément,
ils voulaient vous éviter d’être assimilé à la cohorte des écrivains de la
onzième heure qui a éclos ces temps derniers dans l’une des geôles des plus
malfamées d’un régime dont ils ont été de zélés serviteurs. Ils font maison
commune avec vous dans le plus étrange atelier de la plus étrange saison
d’écriture.
Nov 10, 2012
Les élections pour le changement : condition nécessaire mais pas suffisante
Membre du Bureau Politique Manidem
Secrétaire national adjoint chargé de la communication
Tout le pays s'est pratiquement installé dans l'idée de la fin de régime de Paul Biya, tout le monde y pense. Beaucoup moins en termes de scénarios de la fin du régime, beaucoup plus en pensant à la question de savoir comment s'y préparer.
En effet, la fin de régime, comme la fin de toutes les dictatures, sera un choc pour le pays. Comment donc se préparer à ce choc? Comment se mettre dans la meilleure posture pour vivre, voire survivre en tant que parti pendant cette période? Comment encaisser ce choc?
Les prochaines élections municipales et législatives (rien n'indique qu'elles auront absolument lieu en début d'année prochaine) vont contribuer à la structuration du contexte de l’après régime de Biya. Certes, d'autres événements, plus ou moins prévisibles, plus ou moins socio politiques vont, par la suite, soit modifier, soit influencer ce contexte.
Pour notre parti, le MANIDEM il y a donc une nécessité, de mettre en place une stratégie électorale en mesure de renforcer notre influence pour cette éventualité. Car le MANIDEM prendra une part active dans la consolidation de notre pays après le régime de Biya. Pour commencer, attelons nous d'abord à un bref rappel de la situation nationale.
« Les trois bifurcations » : Le défi de la politique dans un monde multipolaire
![]() |
Jean-Luc Mélenchon |
1. Eclairer des paradoxes
Un groupe de nations émerge dans les premiers rangs du classement mondial des puissances productives. La multipolarité semble être l’avenir promis du monde. La description en a été faite tant de fois. Je n’ai rien à y ajouter. Mais je crois être utile à notre symposium en soulignant quelques-uns des paradoxes que cette situation comporte. Peut-être sont-ils les véritables défis politiques des années qui viennent.
2. L’ancienne multipolarité
Y-a-t-il jamais eu une multipolarité heureuse ? Un européen comme moi ne peut manquer de poser la question. Car un monde multipolaire a déjà existé. Ce fut le cas au 20ème siècle ! La multipolarité était surtout celles des nations européennes et de leurs empires. La réorganisation de la hiérarchie des puissances dans la crise du système se régla par deux guerres mondiales. La multipolarité émergente est-elle bienveillante ? Je ne le crois pas si je me réfère, par exemple, au rôle nouveau que joue l’union européenne dans le monde depuis sa conversion totale au néo libéralisme ! Sa politique des partenariats économiques avec l’Afrique le pacifique et les caraïbes ruine les agricultures vivrières et s’évertue à disloquer les ententes régionales. Elle tente d’appliquer les mêmes méthodes dans ses relations avec l’Amérique du sud. Depuis le traité de Lisbonne elle s’impose un libre échangisme sans limite et affirme vouloir l’imposer aussi à tous ses partenaires. L’union européenne pratique une politique d’agressivité commerciale décomplexée. Elle prétend néanmoins exercer un magistère moral en matière de droits de l’homme d’autant plus insupportable qu’il exprime des indignations très sélectives. Pour autant, l’émergence du Mercosur peut-elle être considérée comme une chance pour les éleveurs de bovins français ? Le contraire ! Ils voient leurs exploitations menacées de disparaitre si la viande sud-américaine entre librement en Europe ! D’une façon générale, pour l’instant, la multipolarité se présente, sans originalité, comme une extension du domaine des compétitions et du nombre des compétiteurs. Et les tensions qui en résultent déjà vont être considérablement augmentées. Le resserrement du marché mondial qui va résulter de la récession commencée en Europe les exacerbera.
Oct 31, 2012
Sankara, le joueur de tam-tam
Anicet Ekane |
Par Anicet
Ekane
Membre
du Bureau politique du Manidem
Il n'y a rien d'absolu dans la vie, même
pas la mort. Sinon, nous ne vibrerions pas à l'évocation du nom de Sankara.
Ils ont, sans aucun doute, éliminé
physiquement Sankara. Ils ont procédé par la même méthode, qu'ils utilisent
depuis la colonisation.
Tout d'abord, il faut repérer les têtes
qui débordent, c'est-à-dire celles des récalcitrants, celles qui ne veulent pas
rentrer dans les rangs, celles qui pensent qu'il est temps, qu'il est grand
temps, que l'Afrique soit libre.
Ensuite il faut faire couper ces têtes là
par les autres, les sages, les dociles, ceux avec lesquels, disent-ils, "On peut discuter" : Ahidjo, Houphouët-Boigny,
Mobutu, Compaoré, etc.
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