Feb 26, 2013

Alerte - Interpellation du président et du secrétaire général de l'UPC

L'Union des Populations du Cameroun (UPC) a organisé ce jour, mardi 26 février 2013, au lieu dit Rond-point Deido, une manifestation pour réclamer la déchéance de Election Cameroon (ELECAM). La manifestation a été déclarée conformément à la Loi de la République auprès du Sous-préfet de Douala 1er conformément à la Loi 90/055 du 19 décembre 1990; et la Mairie de Douala 1er en a été informée.

C'est donc avec sérénité que les militants et sympathisants de l'UPC auxquels se sont joints d’autres partis et associations se sont rendus au Rond-point Deido pour s'exprimer démocratiquement et pacifiquement. Après 45 minutes de manifestation, le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Deido, accompagné de ses éléments ont arraché les messages que brandissaient les manifestants, ensuite, les camarades Albert MOUTOUDOU, Secrétaire Général de l'UPC et Alexis NDEMA SAME président de l'UPC ont été conduits à la Brigade Territoriale de Bonanjo où ils ont été entendus au Bureau Spécial des Recherches et des Enquêtes criminelles par les Lieutenants MBANG ETO JP et MOUSSINGA Stéphane. Après cette audition, le Lieutenant colonel ZE a signé une garde à vue de 48 heures renouvelable pour motifs de "trouble à l'ordre public et organisation d'une manifestation illégale".

Feb 12, 2013

Délestages: non au Kamerun dans le noir

DÉCLARATION DU BUREAU POLITIQUE DU MANIDEM 

Depuis des semaines, le pays est plongé dans le noir. Les interruptions fréquentes et intempestives de la fourniture du courant électrique se sont généralisées sur l'ensemble du territoire. 

Ces délestages nous rappellent la lugubre période du début de la concession d'Aes-Sonel. Leurs conséquences sont autant nombreuses que désastreuses: 

• cessation des activités économiques
• augmentation de l'insécurité dans nos villes et campagnes • perturbation de la scolarisation des jeunes Kamerunais • augmentation du nombre des incendies dans nos villes • dégâts considérables dans la conservation des aliments • détérioration des conditions de vie des Kamerunais • interruptions de la livraison d'eau potable à cause du manque d'électricité... 

Feb 9, 2013

2013 et ses objectifs: ce que nous voulons aujourd’hui

Marie Louise Eteki-Otabela
par Marie Louise Eteki-Otabela
Présidente de la Coordination des Forces Alternatives 

Comme disait Ruben Um Nyobè à la Tribune de la 4è Session de l’Organisation des Nations-Unies le 17 décembre 1952, «notre pays doit progresser vers l’Indépendance». Et au début du discours que nous allons re-écouter ce 15 décembre, il donne quelques explications à propos de ce « projet de l’Indépendance du Kamerun ».
De même, 60 ans après, nous devons vous redire pourquoi ce projet reste le nôtre ! A l’ époque trois reproches principaux était faits aux Upécistes : l’ UPC n’était pas présent à l’ Assemblée (Territoriale)-nous savons pourquoi ; accepter d’entendre son représentant à cette tribune universelle allait donner encore plus de prestige à une organisation que les colons qualifiaient alors de terroriste...et enfin, l’ UPC avait violé les règles administratives en s’adressant directement au Représentant des Nations-Unies au lieu de passer par le Conseil de tutelle pour faire sa demande d’audition. 

Feb 1, 2013

Sur l’intervention de la France au Mali

par Paul Martial
http://www.afriquesenlutte.org

En général quand le gouvernement français s’occupe des Maliens c’est pour les expulser, pourquoi tout d’un coup se métamorphoserait-il en défenseur des populations maliennes ? En tentant de répondre à cette interrogation, inévitablement on pointe les responsabilités propres de la France dans la crise malienne.

Les responsabilités de la France dans la crise du Mali

Politique d’ajustement structurel 


La crise de la dette dans les années 80 a eu des répercussions dramatiques sur le continent africain. Pour le Mali en 1968, la dette était 55 milliards de FCFA, en 2005, elle s’élève à 1766 milliards de FCFA. Les plans d’ajustements structurels et leur déclinaison de politiques d’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) ont eu des conséquences désastreuses pour le Mali qui se sont traduits par une privatisation massive des entreprises maliennes pour le plus grand bénéfice des multinationales au premier rang desquelles les françaises. La distribution d’électricité est passée sous le contrôle de Bouygues qui est aussi présent dans l’extraction, les mines d’or comme la mine de Morila. La compagnie malienne du développement textile qui gérait la filière coton a été vendue en partie à Dagris. Orange par sa filiale de l’époque Ikatel récupère la téléphonie. L’office du Niger qui gère les terres arables devient un promoteur des accaparements de terres. A cela s’ajoute la présence des multinationales comme Delmas, ou Bolloré avec des entrepôts de 100 000 m2 essentiellement pour le stockage du coton La seconde conséquence est l’affaiblissement de l’Etat incapable de remplir ses fonctions tant sociales que régaliennes. Les structures sanitaires et d’éducation sont délabrées, l’armée comme on l’a vu est totalement déficiente. Cette tendance est plus marquée dans le nord du pays qui est la région la plus pauvre.

Démocratie et alternance au Kamerun : le cas du Manidem

Richard-Martin Ntondo
par Richard-Martin Ntondo

Dans un pays où les élites, c’est-à-dire en terme plus prosaïque, les éclaireurs du peuple ont pour la plupart choisi la voie de la compromission et de la corruption ; Dans un pays où universitaires et intellectuels – du moins la plus grande partie d’entre eux – ont délibérément déserté l’Agora pour la cour de jupettes, les gargotes, les auberges à satrapes et autres salles de banquets ; Dans un pays où l’enseignement et l’éducation de la jeunesse sont manifestement laissés à vau-l’eau ; Dans une société où les repères moraux de bonification et d’excellence semblent être la risée du plus grand nombre, qui va donc convaincre le peuple camerounais que tout n’est pas perdu ?

Herakles Farms Reinvents Itself

Clearing forest to plant
oil palms in Talangaye
Fon Christopher Achobang
Department of Linguistics
Faculty of Arts
University of Buea


Since 2009, Herakles Farms (HF) through its Cameroon affiliate Sithe Global Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC) registered in Cayman Islands has been involved in a controversial land deal to clear 73,000 hectares of pristine rainforest in the South West Region of Cameroon for an oil palm project. 

At first, SGSOC Cameroonian consultant, late Dr. Issidore Timti led the company into the error of believing that the land was up for grabs and HF was going to have a smooth ride unopposed. HF went ahead to plant its beacons and pillars in forests around Nguti, where it was pretending to own over 42,000 hectares and in Mundemba where it claimed 31,000 hectares.

Kamerun : le défi de l’industrialisation

Abanda Kpama
Par Abanda Kpama 
Président National du Manidem 

Une voie sans issue

Le discours du 31 décembre 2012 de M. Paul BIYA, chef de l’Etat, a semblé indiquer qu’il avait enfin pris la juste mesure du défi du développement qui se pose à notre pays. Le chef de l’Etat indique clairement et pour la première fois que l’industrialisation est le levier du développement du Kamerun. M. BIYA a raison. Il n’existe pas dans l’Histoire de l’Humanité, un pays qui se soit développé sans s’industrialiser. On peut d’ailleurs affirmer que seuls les pays industriels peuvent être considérés comme des pays développés. La production industrielle de biens et de services basée sur la mise en œuvre de la technologie issue de la recherche scientifique est le gage du développement des Nations. Reste donc à définir la voie qui mène à l’industrialisation. La voie, suggérée par le chef de l’Etat, est sans issue, elle conduit à l’échec. Cette voie, c’est celle que nous empruntons depuis l’époque coloniale et qui est reconduite depuis 1960 par M. AHIDJO et aujourd’hui par M. BIYA. Cette voie, c’est celle que les patriotes et les progressistes kamerunais qualifient d’extravertie. Elle consiste à baser le développement du pays sur la production intensive des matières premières agricoles, forestières et minières et à les exporter à l’état brut pour engranger les devises. Celles-ci sont alors supposées servir à un début d’industrialisation, c’est du moins ce qu’affirme M. BIYA. Tous les pays sous-développés économiquement qui ont expérimenté cette politique-là sont restés sous-développés. Et ce, même quand ces pays regorgeaient d’immenses richesses naturelles. Les exemples les plus frappants sont les monarchies moyenâgeuses du Moyen-Orient et en particulier l’Arabie Saoudite et plus près de nous, le Gabon et la Côte-d’Ivoire. Sous la dynastie des Fayçal comme sous Bongo-Père et sous Houphouët-Boigny tous les trois pays sus-cités ont exporté pétrole, bois et cacao en quantité et ont engrangé des montagnes de devises ; malgré tout, ces pays sont demeurés sous-développés et la plus grande partie de leurs populations vit dans le dénuement et la misère. A contrario, les pays sans ressources naturelles comme la Corée du Sud, le Vietnam, la Malaisie et bientôt l’Ethiopie se classent parmi les pays émergents ou en voie de l’être et s’industrialisent grâce à des politiques économiques basées sur l’acquisition des technologies et la formation scientifique et technique de la jeunesse.

Jan 16, 2013

Remember Ernest Ouandié (15 janvier 1971 - 15 janvier 2013)

Mariane-Simon Ekane
par Mariane Simon-Ekane
Membre du Comité National de coordination (CNC) du Manidem

Le courant ne charrie que les épaves ... Le 15 janvier 1971, Ahmadou Ahidjo assassine cyniquement et sauvagement Ernest Ouandié dans sa ville natale de Bafoussam. Le dernier leader nationaliste kamerunais reçoit des dizaines de balles dans le corps et une dans la tête par les soldats de l'armée néo-coloniale. Le régime UNC de l'époque avait fait fermer les établissements scolaires de la ville afin que les jeunes Kamerunais viennent assister au spectacle de l'exécution de leur frère. La terreur de l'Etat voulait ainsi dissuader tous ceux qui tenteraient de suivre l'exemple d'Ernest Ouandié. Quelques mois auparavant, à la suite d'un simulacre de procès, il avait été condamné à mort par le tribunal militaire de Yaoundé. La même sanction fut infligée à Monseigneur Ndongmo (gracié par la suite par Ahidjo) et au sécretaire particulier de Ouandié, Mathieu Djassep, dont la peine fut commuée en prison à vie et qui passa 15 ans en prison. Mathieu Djassep est toujours vivant aujourd’hui, et vit dans un dénuement total. 

Jan 15, 2013

Peuple kamerunais, veux-tu être libre ou esclave ?

Déclaration du bureau politique du Manidem

Une dizaine d’années avant d’être publiquement assassiné le 15 janvier 1971 à Bafoussam, Ernest OUANDIE, Héros national de la lutte pour l’unification et l’indépendance du Kamerun, avait écrit une réflexion demeurée vivante. Intitulée « Citoyens libres ou esclaves? », cette interpellation rédigée au maquis en mars 1962, adressée à la conscience nationale, dénonçait le gouvernement criminel d’Ahmadou Ahidjo. Elle résonne encore cinquante ans après comme un appel vivant et terriblement actuel. 

Nov 26, 2012

Herakles Farms Steps Up Deception of Cameroon Public

Christopher Fon Achobang
By Christopher Fon Achobang
Department of Linguistics
Faculty of Arts
University of Buea

In 2009, Herakles Farms (HF) through its Cameroon affiliate Sithe Global Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC) signed an establishment convention with Cameroon government to produce 440,000 tons of palm oil annually from over 73,000 hectares of pristine rainforest for a period of 99 years.

As some of us who read the Establishment Convention, which had been intended to be top secret, conclude, the Cameroon people, government and humanity were going to be losers as none of the terms gave Cameroon anything in return for losing so much forest and ecosystem. Humanity too loses because one of its lungs will be infected by the deforestation cancer. 

Lettre à Enoh : l’obscène et le grotesque constituent l’identité du régime


Eboussi Boulaga
par Fabien Eboussi Boulaga

 « Et pourquoi des poètes en temps de détresse ? » (Hölderlin)

Cher Enoh Meyomesse,

Vos amis, de ceux-là qui ne vous oublient pas dans la détresse, m’ont fait parvenir les poèmes que vous avez écrits dans le lieu de votre détention. Ils ont bien fait d’y adjoindre un recueil plus ancien, publié aux Editions du Silex, à Paris.

Assurément, ils voulaient vous éviter d’être assimilé à la cohorte des écrivains de la onzième heure qui a éclos ces temps derniers dans l’une des geôles des plus malfamées d’un régime dont ils ont été de zélés serviteurs. Ils font maison commune avec vous dans le plus étrange atelier de la plus étrange saison d’écriture. 

Nov 10, 2012

Les élections pour le changement : condition nécessaire mais pas suffisante

par Paulin Hilela Matug
Membre du Bureau Politique Manidem
Secrétaire national adjoint chargé de la communication


Tout le pays s'est pratiquement installé dans l'idée de la fin de régime de Paul Biya, tout le monde y pense. Beaucoup moins en termes de scénarios de la fin du régime, beaucoup plus en pensant à la question de savoir comment s'y préparer.

En effet, la fin de régime, comme la fin de toutes les dictatures, sera un choc pour le pays. Comment donc se préparer à ce choc? Comment se mettre dans la meilleure posture pour vivre, voire survivre en tant que parti pendant cette période? Comment encaisser ce choc?

Les prochaines élections municipales et législatives (rien n'indique qu'elles auront absolument lieu en début d'année prochaine) vont contribuer à la structuration du contexte de l’après régime de Biya. Certes, d'autres événements, plus ou moins prévisibles, plus ou moins socio politiques vont, par la suite, soit modifier, soit influencer ce contexte.

Pour notre parti, le MANIDEM il y a donc une nécessité, de mettre en place une stratégie électorale en mesure de renforcer notre influence pour cette éventualité. Car le MANIDEM prendra une part active dans la consolidation de notre pays après le régime de Biya. Pour commencer, attelons nous d'abord à un bref rappel de la situation nationale.


« Les trois bifurcations » : Le défi de la politique dans un monde multipolaire

Jean-Luc Mélenchon
Intervention de Jean-Luc Mélenchon au Symposium International organisé par le Secrétariat de la Présidence de la Nation Argentine à Buenos Aires

1. Eclairer des paradoxes

Un groupe de nations émerge dans les premiers rangs du classement mondial des puissances productives. La multipolarité semble être l’avenir promis du monde. La description en a été faite tant de fois. Je n’ai rien à y ajouter. Mais je crois être utile à notre symposium en soulignant quelques-uns des paradoxes que cette situation comporte. Peut-être sont-ils les véritables défis politiques des années qui viennent.

2. L’ancienne multipolarité

Y-a-t-il jamais eu une multipolarité heureuse ? Un européen comme moi ne peut manquer de poser la question. Car un monde multipolaire a déjà existé. Ce fut le cas au 20ème siècle ! La multipolarité était surtout celles des nations européennes et de leurs empires. La réorganisation de la hiérarchie des puissances dans la crise du système se régla par deux guerres mondiales. La multipolarité émergente est-elle bienveillante ? Je ne le crois pas si je me réfère, par exemple, au rôle nouveau que joue l’union européenne dans le monde depuis sa conversion totale au néo libéralisme ! Sa politique des partenariats économiques avec l’Afrique le pacifique et les caraïbes ruine les agricultures vivrières et s’évertue à disloquer les ententes régionales. Elle tente d’appliquer les mêmes méthodes dans ses relations avec l’Amérique du sud. Depuis le traité de Lisbonne elle s’impose un libre échangisme sans limite et affirme vouloir l’imposer aussi à tous ses partenaires. L’union européenne pratique une politique d’agressivité commerciale décomplexée. Elle prétend néanmoins exercer un magistère moral en matière de droits de l’homme d’autant plus insupportable qu’il exprime des indignations très sélectives. Pour autant, l’émergence du Mercosur peut-elle être considérée comme une chance pour les éleveurs de bovins français ? Le contraire ! Ils voient leurs exploitations menacées de disparaitre si la viande sud-américaine entre librement en Europe ! D’une façon générale, pour l’instant, la multipolarité se présente, sans originalité, comme une extension du domaine des compétitions et du nombre des compétiteurs. Et les tensions qui en résultent déjà vont être considérablement augmentées. Le resserrement du marché mondial qui va résulter de la récession commencée en Europe les exacerbera.

Oct 31, 2012

Sankara, le joueur de tam-tam


Anicet Ekane
Par Anicet Ekane
Membre du Bureau politique du Manidem

Il n'y a rien d'absolu dans la vie, même pas la mort. Sinon, nous ne vibrerions pas à l'évocation du nom de Sankara.

Ils ont, sans aucun doute, éliminé physiquement Sankara. Ils ont procédé par la même méthode, qu'ils utilisent depuis la colonisation.

Tout d'abord, il faut repérer les têtes qui débordent, c'est-à-dire celles des récalcitrants, celles qui ne veulent pas rentrer dans les rangs, celles qui pensent qu'il est temps, qu'il est grand temps, que l'Afrique soit libre.

Ensuite il faut faire couper ces têtes là par les autres, les sages, les dociles, ceux avec lesquels, disent-ils, "On peut discuter" : Ahidjo, Houphouët-Boigny, Mobutu, Compaoré, etc.

Oct 30, 2012

Lettre ouverte d’un Upéciste à Mr Marafa Hamidou Yaya

Par Beng Yves (21 octobre 2012)

Monsieur Le Ministre,

Je me suis  senti concerné par votre lettre ouverte aux Camerounais (la cinquième) ; sans doute en raison de son apparente prise de distance avec  l’affaire dite de l’avion présidentiel, laquelle  vous a valu une condamnation à 25  ans de prison, et parce que vous y tracez des linéaments d’un projet de société « porteuse de paix, de sécurité, de justice et de prospérité… », une société débarrassée de la corruption.

Oct 29, 2012

15 octobre 1987 – 15 octobre 2012 : Cela fait 25 ans que Thomas SANKARA a été assassiné sur ordre du chef de la Françafrique

Par Abanda Kpama
Président National du MANIDEM

Curieuse coïncidence. Le sommet de la Francophonie et de la Françafrique s’est achevé la veille du jour anniversaire de l’assassinat d’un des plus illustres fils d’Afrique. C’est parce que le jeune capitaine de 37 ans était devenu une épine dans les pieds de la Françafrique que mission fut donnée à Houphouët-Boigny, le traître de toujours, de recruter un tueur à gage dans l’entourage de SANKARA. C’est à Blaise COMPAORE, compagnon et « ami » de SANKARA que revint l’« honneur » d’éliminer physiquement le grand leader panafricaniste.

Limogeage du Père Lado : l’épiscopat kamerunais au service du pouvoir néocolonial

Par Abanda Kpama
Président national du MANIDEM

Le limogeage du père jésuite Ludovic LADO de son poste de vice-doyen de la faculté des sciences de gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale et son affectation punitive à Dabou en Côte d’Ivoire, pays en guerre et où règne une grande insécurité, ont donné lieu à une passe d’armes très médiatisée entre les milieux intégristes bamilékés d’une part et de l’autre, les intégristes anti-bamilékés dont un bon nombre se recrute dans la hiérarchie des églises chrétiennes et les exécutifs de certains partis politiques.

Sep 30, 2012

Response to Herakles’ Response to Land Grab Accusations‏ *

By Christopher Fon Achobang

Christopher Fon Achobang is a Rights Consultant based in the South West Region of Cameroon and has paid dozens of trips to the concession area, listening to local populations. 

Sincerely, I wish to thank CEO Bruce Wrobel for coming down from his New York Ivory Tower to bare his identity and feelings on the modern global genocide in preparation and perpetuation in the South West region of Cameroon.  It is admirable what the venture investments of Bruce Wrobel have done in other parts of Africa, which he is not ready to replicate in Cameroon, perhaps because of the vacuous business and legal environment. 

As I read through Bruce Wrobel’s epistle, I had to keep reminding myself that I was not reading a speech from the Third French Republic, presented by a colonial administrator/CEO, to the French National assembly in 1890. Apart from the language being English and the speaker being in New York, this open letter is a reminder to Africans that the colonialism they fought in the 1950s is rearing its ugly head again and is about to disinherit them and push them back into slavery. The only difference here is that the colonial bargain was between the European powers, while this new genocide is between new multinational vultures and African hawks in power. 

Sep 25, 2012

Minuit - Chant d’espoir (poème)

Par Ghonda Nounga
[Extrait de Nausées tropicales, 1978] 

Il est minuit.
Un ange dégringole du ciel en boitillant.
A la roue dentelée du Char des Dieux
Il a sans gloire accroché son auréole cramoisie.
 
Point de trône pour Gabriel
dans l’enfer au pied du Mont Kamerun ! 

Il est minuit
l’heure du démon que la peur de la lumière tyrannise.
Et ceux dont la vie a vaincu les flots pétulants de l’espoir
à ses pieds tombent
et déposent une gerbe sanguinolente. 

Or demain très tôt
Minuit dégringolera de son piédestal
car il ne peut être minuit à toutes les heures du jour.

En attendant demain
il est minuit
où se fige la parturition de mon âme
et je continue de moissonner des lucioles éphémères.
 

Sep 5, 2012

Manifeste pour un front des forces progressistes et panafricanistes révolutionnaires



Par Ghonda Nounga
Membre du bureau politique du Manidem

Dans une conférence de presse en 1961, reprenant les thèses niaises de Senghor, son ami et mentor intellectuel, Ahmadou Ahidjo déclarait qu’en Afrique, il n’y a pas de classes sociales et par conséquent, point de luttes de classes. Inutile de dire qu’il tentait par-là de contredire le discours des militants de l’UPC et des combattants de l’ALNK. Mais à quoi Ahidjo attribuait-il donc le formidable acharnement des Kamerunais dans leur lutte contre le colon ? Certainement pas à la volonté chez ces Kamerunais de défendre les intérêts matériels et moraux des déshérités en quoi la colonisation les avait transformés. Peut-être, et c’est beaucoup plus plausible, à quelque tumulte inexplicable dans la fameuse « âme nègre. » Comme on le sait, un dictateur, c’est d’abord un ignorant !