Pensez-vous
que ceux qui ont cheminé avec le président Biya sont disqualifiés de la course
à sa succession ?
Le problème n’est pas d’avoir
été au Rdpc ou d’avoir participé au gouvernement. Le problème est de savoir si
on est un opposant structurel, c’est-à-dire par rapport à la structure
néocoloniale du régime ou du pouvoir ou un opposant conjoncturel au sein de la
grande famille de l’Union camerounaise. Ce qui caractérise justement ce terme
de l’opposition c’est qu’il englobe tout, c’est-à-dire des opposants au système
néocolonial qu’on retrouve généralement dans la grande famille patriotique et
les autres opposants au régime de Paul Biya. Mais, ceux-ci, sur le plan
idéologique et sur le plan de la trajectoire politique se retrouvent en réalité
dans le camp du Bloc démocratique camerounais, c’est-à-dire des personnalités
ou des groupes politiques qui considèrent que ce n’est pas le système
néocolonial qui est la cause fondamentale des problèmes du Cameroun, mais la
bonne gouvernance.