Par E. J. Atangana (30 mai 1955)
Ce poème, publié en 1955 dans un journal à Yaoundé, évoque la répression qui s’abattait déjà sur les populations kamerunaises réclamant l’indépendance de leur pays, bien avant l’interdiction de l’UPC le 13 juillet 1955. Il y a là comme un avant-goût macabre des horreurs sans nom que subiront les Kamerunais à partir de ce mois de juillet 1955 quand Paris donnera une caution officielle à la barbarie.
« ... Mais hélas !
En réponse à la supplique
De ces hommes
Qui, sans armes ni bâtons,
Ni bouteilles, ni machettes,
Mains vides chantaient l’hymne national,
C’est la mitraille qui crépita,
Semant la mort et laissant le vide,
Dans les rangs, dans les familles,
Dans les villes et dans le pays.
Sans armes ni bâtons, ils étaient mains vides,
Mains vides,
Toujours mains vides,
Lâchement assassinés,
Ils moururent les uns après les autres,
Par dizaines et par centaines,
Ils moururent nombreux,
Sans armes ni bâtons,
Ni bouteilles, ni machettes,
Ils étaient mains vides,
Mains vides, ils furent abattus
Mains vides, ils sont morts... »
Welcome on the blog of Alternative révolutionnaire, a free twice-monthly journal of political, economic, social and cultural progressive thought. / Bienvenue sur le blog d’Alternative révolutionnaire, le bimestriel progressiste kamerunais gratuit d’analyses politiques, économiques, sociales et culturelles. / Contact: Alternative révolutionnaire
May 25, 2011
May 19, 2011
Le Kamerun à la croisée des chemins
Par Jean-Emmanuel Mpouma
Le Kamerun se trouve aujourd’hui dans une situation que nous pouvons qualifier de pré-révolutionnaire. En effet, les contradictions internes du système semblent avoir atteint un niveau de développement tel qu’il devient de plus en plus évident pour tout observateur quelque peu sérieux, qu’il ne sera bientôt plus possible ni aux forces conservatrices de Monsieur Biya de gouverner le pays comme auparavant, ni aux masses populaires de continuer à accepter d’être dominées de cette manière.
Le Kamerun se trouve aujourd’hui dans une situation que nous pouvons qualifier de pré-révolutionnaire. En effet, les contradictions internes du système semblent avoir atteint un niveau de développement tel qu’il devient de plus en plus évident pour tout observateur quelque peu sérieux, qu’il ne sera bientôt plus possible ni aux forces conservatrices de Monsieur Biya de gouverner le pays comme auparavant, ni aux masses populaires de continuer à accepter d’être dominées de cette manière.
May 14, 2011
Qu’est-ce qu’un intellectuel ?
Par Guillaume-Henri Ngnépi
Extrait de : Osendé Afana, intellectuel révolutionnaire, Alternative révolutionnaire, No. 002 - Janvier - Février 2011
Le mot d’intellectuel renvoie à une triple relation. C’est d’abord un rapport au travail, une certaine insertion socioprofessionnelle du fait de laquelle il est fait appel bien moins aux mains qu’à la tête. Volontiers, en effet, on voit sans peine un intellectuel dans un enseignant, un écrivain, un médecin, un avocat, un ingénieur, un administrateur. Et moins aisément dans un ouvrier ou un paysan. Cela dit sans préjuger du bien-fondé de ce réflexe courant.
Extrait de : Osendé Afana, intellectuel révolutionnaire, Alternative révolutionnaire, No. 002 - Janvier - Février 2011
Le mot d’intellectuel renvoie à une triple relation. C’est d’abord un rapport au travail, une certaine insertion socioprofessionnelle du fait de laquelle il est fait appel bien moins aux mains qu’à la tête. Volontiers, en effet, on voit sans peine un intellectuel dans un enseignant, un écrivain, un médecin, un avocat, un ingénieur, un administrateur. Et moins aisément dans un ouvrier ou un paysan. Cela dit sans préjuger du bien-fondé de ce réflexe courant.
May 3, 2011
Kamerun : l’Etat fascisant
Par Ghonda Nounga
La répression exagérément brutale des émeutes de février 2008, qui indiquaient clairement le rejet du régime de M. Biya par les populations kamerunaises, a montré au grand jour la nature essentiellement violente d’un Etat qui, depuis la fin des années de braises (1990-1994), affichait un visage faussement débonnaire. Nous en étions, jusqu’en ce fameux mois de février 2008, à une dictature “molle” (ou “conviviale”, selon le mot d’Anicet Ekane). Et nous en sommes à nouveau, comme aux temps d’Ahidjo, à des formes plus rigoureuses de violence physique, et de harcèlement idéologique et psychologique.
La répression exagérément brutale des émeutes de février 2008, qui indiquaient clairement le rejet du régime de M. Biya par les populations kamerunaises, a montré au grand jour la nature essentiellement violente d’un Etat qui, depuis la fin des années de braises (1990-1994), affichait un visage faussement débonnaire. Nous en étions, jusqu’en ce fameux mois de février 2008, à une dictature “molle” (ou “conviviale”, selon le mot d’Anicet Ekane). Et nous en sommes à nouveau, comme aux temps d’Ahidjo, à des formes plus rigoureuses de violence physique, et de harcèlement idéologique et psychologique.
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