Mar 21, 2013

Politique économique et sociale de Chavez : quel héritage ?

Abanda Kpama
Par Abanda Kpama 
Président National du MANIDEM 

Le président Hugo Chavez a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire du Venezuela et celle de l’Amérique Latine. Son œuvre a enthousiasmé les peuples déshérités et marginalisés aussi bien en Amérique Latine, au Moyen Orient qu’en Afrique.

1- Le contexte politique

L’effondrement, à partir de 1999, des pays du « socialisme réel » de l’Europe de l’Est marquait, d’après les historiens conservateurs et libéraux, la fin définitive de l’utopie socialiste. Les expériences qui avaient eu lieu au Chili sous Salvador Allende et au Nicaragua avec les Sandinistes pour faire adjoindre la démocratie au socialisme ; avaient rapidement été nettoyées par le sang et l’embargo économique avec le soutien actif des Etats-Unis d’Amérique.

Chavez arrive au pouvoir en 1999 dans une Amérique Latine qui tourne progressivement le dos à la dictature militaire. Mais personne, avant Chavez, n’avait obtenu une aussi incontestable légitimité démocratique. Entre 1999, date de son arrivée au pouvoir et le 7 octobre 2012, Hugo Chavez et son parti, le Parti révolutionnaire bolivarien, ont affronté 16 fois les élections et en ont gagné 15. Personne, ni même les Etats-Unis, n’ont jamais remis en cause la transparence des scrutins. Ses victoires, toujours nettes, lui ont donné une légitimité encore plus grande et plus forte. Jimmy Carter, ancien président des USA est même allé jusqu’à déclarer que « le système électoral vénézuélien était le meilleur au monde ». Chavez en a donc profité pour imposer des reformes profondes au système économique et social du Venezuela. A ce niveau déjà, on peut conclure, pour les révolutionnaires africains, que la légitimité est indispensable pour un dirigeant politique qui veut engager des changements profonds sans courir le risque de se faire accuser par les Occidentaux de dictateur, mais surtout pour avoir le soutien de la majorité des masses populaires qui constituent l’essentiel des populations de nos pays.

ELECAM and the Super-Chief Electoral Officer

Tazoacha Asonganyi
by Tazoacha Asonganyi

The hullabaloo about senatorial elections persists, but the process of producing a new electoral register that some people claim would have produced a more acceptable Electoral College for the senatorial elections seems to be going on unperturbed. Meanwhile, Elections Cameroon (ELECAM) has been claiming that its activities are controlled by the electoral code, even if it is in violation of the code that it started the biometric registration of voters in Cameroon on October 3, 2012 and said it would last until February 28, 2013.

With the approach of the closing date for the registration of voters, the election body’s promise that it would register some 7 million voters started haunting it, since it had hardly succeeded in registering up to 50% of the promised target. Therefore cries of low turnout started coming from all over the country, including from within ELECAM itself. And so the Super-Chief electoral officer, Paul Biya decreed that registration should continue for another month, until March 29, 2013; and so did it!

Mar 7, 2013

Une promenade bien mouvementée (nouvelle)

Ghonda Nounga
Par Ghonda Nounga

(En mémoire de mon ami et frère Séverin-Cécile Abega, le "maître" des nouvelles


Fomen se sentait minuscule au pied des immeubles bordant l’avenue déserte. De temps à autre, comme pour insuffler une étincelle de vie à ces monstrueuses tours de béton, ou s’en moquer de loin (on n’est jamais trop prudent), une automobile dévalait, en klaxonnant, la pente légère au bout de laquelle l’avenue se perdait, loin là-bas, engloutie par la nappe mystérieuse du fleuve Mélolé. Parfois, un homme passait à pas vifs, l’échine ployée comme sous le poids de quelque inexprimable fardeau. Il disparaissait bientôt à l’autre bout de l’avenue, et l’on entendait quelque temps encore le claquement sec de ses sandales sur le macadam tiède. Puis le silence retombait, étrange et angoissant. 

De temps à autre, Fomen jetait un coup d’œil furtif et avide sur les vitrines des magasins. Un coup d’œil furtif ? Et comment ! On eut dit un voleur évitant de laisser percer ses intentions. De combien de mésaventures cette ville inquiétante n’avait-elle pas été le théâtre depuis qu’on parlait de crise économique ? Le bruit courait que la police vous y arrêtait pour un oui ou pour un non, ou encore, que des malfrats organisés en bandes étaient postés à tous les coins de rue, prêts à vous arracher votre portefeuille, et parfois votre vie. 

Sénatoriales : Paul Biya, la honteuse supercherie

Dr Désiré Essama Amougou
Dr Désiré Essama Amougou
Médecin urgentologue 
Hearst, Ontario (Canada) 

Invraisemblable! Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo, une fois encore vient de jeter le masque de sa gouvernance arbitraire et irascible. En convoquant fortuitement le corps électoral en vue des Sénatoriales, il met en branle un nouvel hold-up électoral. Plus soucieux de son pouvoir personnel, il démontre ainsi qu’il tient mordicus à maintenir la porte du débat politique fermement cadenassée. Décidément, l’«éternel acrobate politique, agrégé en bluffs» ne manque pas de culot ! 
Sa dernière trouvaille : vaincre sans péril les Sénatoriales, avec un corps électoral partiel, composé de conseillers municipaux dont le mandat est échu et sans compter des conseillers régionaux encore absents du paysage politique et des électeurs blasés et désabusés, intéressés à coup de quelques billets de CFA par les hiérarques du régime. À moins d’un revirement de dernière minute, chose presque impensable pour un chef qui écoute très peu ses concitoyens, le « Nnom Ngii » sait qu’il court sans effort vers le couronnement de son parti, le RDPC à cette compétition biaisée à la base. Une attitude qui n’est que la dernière épiphanie d’une méthode bien consacrée qui a toujours démontré son manque de sincérité, de loyauté et de droiture envers les Camerounais pour lesquels il est supposé travailler. N’est pas lorsqu’on aime son pays, il y a des actions évidentes que l’on mène pour satisfaire les attentes de ses compatriotes? Chez lui les termes dialogue, concertation et consensus n’ont aucun sens. 

Another SDF bluff to be called!

Tazoacha Asonganyi
by Tazoacha Asonganyi

Recently, the press informed us of a declaration of Fru Ndi’s that there will be no senatorial elections in Cameroon until Paul Biya meets with him. This was said to be a statement he made to those who attended his rally in one of the towns in the North West region. A few days after the “threat” was published, Paul Biya called his bluff (for the umpteenth time!) and went ahead to convene the senatorial elections for 14 April 2013. Last Saturday, the National Executive Committee (NEC) of the SDF met in Bameda and “adopted” the Fru Ndi threat, calling on Paul Biya to urgently dialogue with Fru Ndi, otherwise there will be a disruption of peace. 

This is how past “resolutions” of NEC like “no good laws, no elections” came about. Like this one, it was a “slip” during a rally that made its way to NEC, and without profound reflection on how it would be enforced, it was taken up as a resolution!