Sep 30, 2012

Response to Herakles’ Response to Land Grab Accusations‏ *

By Christopher Fon Achobang

Christopher Fon Achobang is a Rights Consultant based in the South West Region of Cameroon and has paid dozens of trips to the concession area, listening to local populations. 

Sincerely, I wish to thank CEO Bruce Wrobel for coming down from his New York Ivory Tower to bare his identity and feelings on the modern global genocide in preparation and perpetuation in the South West region of Cameroon.  It is admirable what the venture investments of Bruce Wrobel have done in other parts of Africa, which he is not ready to replicate in Cameroon, perhaps because of the vacuous business and legal environment. 

As I read through Bruce Wrobel’s epistle, I had to keep reminding myself that I was not reading a speech from the Third French Republic, presented by a colonial administrator/CEO, to the French National assembly in 1890. Apart from the language being English and the speaker being in New York, this open letter is a reminder to Africans that the colonialism they fought in the 1950s is rearing its ugly head again and is about to disinherit them and push them back into slavery. The only difference here is that the colonial bargain was between the European powers, while this new genocide is between new multinational vultures and African hawks in power. 

Sep 25, 2012

Minuit - Chant d’espoir (poème)

Par Ghonda Nounga
[Extrait de Nausées tropicales, 1978] 

Il est minuit.
Un ange dégringole du ciel en boitillant.
A la roue dentelée du Char des Dieux
Il a sans gloire accroché son auréole cramoisie.
 
Point de trône pour Gabriel
dans l’enfer au pied du Mont Kamerun ! 

Il est minuit
l’heure du démon que la peur de la lumière tyrannise.
Et ceux dont la vie a vaincu les flots pétulants de l’espoir
à ses pieds tombent
et déposent une gerbe sanguinolente. 

Or demain très tôt
Minuit dégringolera de son piédestal
car il ne peut être minuit à toutes les heures du jour.

En attendant demain
il est minuit
où se fige la parturition de mon âme
et je continue de moissonner des lucioles éphémères.
 

Sep 5, 2012

Manifeste pour un front des forces progressistes et panafricanistes révolutionnaires



Par Ghonda Nounga
Membre du bureau politique du Manidem

Dans une conférence de presse en 1961, reprenant les thèses niaises de Senghor, son ami et mentor intellectuel, Ahmadou Ahidjo déclarait qu’en Afrique, il n’y a pas de classes sociales et par conséquent, point de luttes de classes. Inutile de dire qu’il tentait par-là de contredire le discours des militants de l’UPC et des combattants de l’ALNK. Mais à quoi Ahidjo attribuait-il donc le formidable acharnement des Kamerunais dans leur lutte contre le colon ? Certainement pas à la volonté chez ces Kamerunais de défendre les intérêts matériels et moraux des déshérités en quoi la colonisation les avait transformés. Peut-être, et c’est beaucoup plus plausible, à quelque tumulte inexplicable dans la fameuse « âme nègre. » Comme on le sait, un dictateur, c’est d’abord un ignorant !